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Diminution de la population du camp de demandeurs d'asile à Saint-Bernard-de-Lacolle

En revanche, la cadence du traitement des dossiers augmente.

La population du camp de demandeurs d'asile installé à Saint-Bernard-de-Lacolle au Québec a diminué environ de moitié par rapport à la semaine dernière: ils sont moins nombreux à avoir traversé irrégulièrement la frontière et la cadence du traitement des dossiers augmente, ont indiqué les autorités canadiennes, lundi.

Le ministre fédéral de l'Immigration, Ahmed Hussen, et le ministre de la Sécurité publique du Canada, Ralph Goodale, ont fait le point sur la situation à la frontière, en face du camp de tentes de l'armée où se trouvent les demandeurs de statut de réfugié, en compagnie de la députée fédérale de Châteauguay-Lacolle, Brenda Shanahan.

Le nombre de personnes interceptées par la GRC à la frontière a diminué au cours des trois derniers jours, a indiqué le ministre Goodale.

On parle d'environ 140 entrées par jour en moyenne, alors qu'il s'agissait plutôt de 250 quotidiennement la semaine dernière.

Le camp d'une capacité de 1200 personnes ne comptait donc qu'environ 600 habitants temporaires lundi, a indiqué un porte-parole de l'Agence des services frontaliers du Canada.

«Le nombre de personnes dont le cas est étudié et qui quittent (le camp) est plus grand que le nombre de personnes qui arrivent. C'est une amélioration», a indiqué en point de presse M. Goodale.

Mais il croit qu'il est trop tôt pour parler de tendance.

Les deux ministres ont tenté de remettre les pendules à l'heure en répétant que de traverser illégalement la frontière n'est pas un passe-droit pour le Canada.

M. Hussen a dit multiplier les efforts, notamment par les consulats et les ambassades canadiennes aux États-Unis, pour que les gens soient bien informés avant de tenter de franchir la frontière pour arriver au Canada.

«Il faut dissiper les mythes, a dit le ministre Hussen. Une entrée irrégulière ne donne pas d'avantage.»

Plus de 8000 personnes sont entrées au Canada de façon irrégulière, hors des postes-frontières, depuis le début du mois de juin.

Parmi elles se trouvent de nombreux Haïtiens arrivés aux États-Unis avec un statut de protection spécial — accordé après le terrible tremblement de terre de 2010 — qui vient à échéance sous peu. Ils craignent d'être renvoyés en Haïti et tentent ainsi leur chance au Canada.

Interrogé à ce sujet lundi, le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a indiqué que la situation actuelle à la frontière sud du Québec n'est pas de l'immigration illégale.

«La frontière n'est pas une passoire», a-t-il ajouté.

Il a tenu à rappeler que l'accueil des réfugiés doit se faire dans les règles car le Canada est signataire de la Convention de Genève.

«C'est notre devoir. Ce n'est pas une option», a insisté le premier ministre.

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