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Donald Trump confirme avoir envisagé d'assassiner Bachar al-Assad

Le président américain avait pourtant démenti, il y a quelques années, avoir envisagé un tel projet.
Donald Trump arrivant à la Maison-Blanche le 14 septembre 2020. (photo d'archives)
ASSOCIATED PRESS / /Manuel Balce Ceneta
Donald Trump arrivant à la Maison-Blanche le 14 septembre 2020. (photo d'archives)

Finalement, il y a bien pensé. Interviewé ce mardi 15 septembre sur la chaîne Fox News, Donald Trump a confirmé qu’il avait effectivement envisagé d’assassiner le président syrien Bachar al-Assad en avril 2017, après une nouvelle attaque au gaz sarin - imputée au régime syrien malgré ses démentis -, ayant tué plus de 80 civils à Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb (nord-ouest du pays).

En représailles, le président américain avait ordonné des frappes sur la base aérienne d’Al-Chaayrate (Centre). Mais il voulait également aller plus loin et frapper directement le président syrien. Interrogé par le journaliste Brian Kilmeade, le président américain explique que son secrétaire de la Défense, James Mattis s’était à l’époque largement opposé.

“J’aurais préféré m’en débarrasser. Tout était prêt mais (James) Mattis ne voulait pas le faire. Ça a toujours été un général bien trop surcoté. Je l’ai laissé partir”, a détaillé Donald Trump à l’antenne, assurant cependant qu’il “ne regrette pas” de ne pas avoir finalement assassiné Bachar al-Assad.

En contradiction avec ses déclarations en 2018

En 2018, dans son ouvrage “Fear”, le journaliste Bob Woodward assurait que le président américain avait fait pression pour assassiner Bachar al-Assad l’année précédente. James Mattis serait alors allé dans son sens, avant de faire marche arrière en toute discrétion sitôt la réunion terminée.

Après la sortie de l’ouvrage, le locataire de la Maison-Blanche avait fermement démenti. “Cela n’a jamais été envisagé, et ça ne sera jamais envisagé”, avait notamment déclaré Donald Trump en conférence de presse, taclant le livre de “tissu de mensonge”.

James Mattis avait quitté son poste en décembre 2018, critiquant notamment la stratégie diplomatique de Donald Trump. Après l’annonce du retrait des troupes américaines en Syrie, cet ancien général de la marine était dans une position plus inconfortable que jamais, lui qui s’y était vigoureusement opposé.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011, a causé la mort de plus de 380 000 personnes et le déplacement de plus de la moitié de la population d’avant-guerre. Il a impliqué de multiples acteurs régionaux et internationaux. Le régime de Bachar al-Assad a été accusé d’atteintes aux droits de l’Homme et mis en cause pour de multiples cas de tortures, viols, exécutions sommaires et attaques chimiques.

L’armée du régime syrien est mis en cause pour des attaques à l’arme chimique sur la localité de Latamné (nord) également en 2017 et sur un bastion rebelle près de Damas (plus de 1400 morts selon les Etats-Unis) en août 2013. Il a été aussi accusé d’attaques présumées au gaz de chlore.

Ce texte a été publié originalement sur le HuffPost France.

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