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Droits de scolarité : les étudiants internationaux en appellent à Michaëlle Jean

Droits de scolarité : les étudiants internationaux demandent à Michaëlle Jean de faire pression
PC

La secrétaire générale de la Francophonie est invitée à se mêler des compressions budgétaires et des hausses des droits de scolarités imposées aux étudiants internationaux de l'Université de Moncton dans les dernières années.

Un texte de Antoine Trépanier

L'Association des étudiantes et étudiants internationaux du campus universitaire de Moncton (AEEICUM) a pris les grands moyens en demandant à Michaëlle Jean, ex-gouverneure générale du Canada, de faire pression en leur faveur auprès de l'université et du gouvernement provincial.

Dans une lettre envoyée à Mme Jean, dont Radio-Canada a obtenu copie, le président de l'association affirme que « depuis quelques années, force est de constater que l'université adopte des budgets ayant pour résultat - on l'imagine, involontairement - d'inciter les étudiants internationaux, et même Canadiens, à migrer vers d'autres universités francophones ».

Quelques faits :

  • En 2013-2014, un plafonnement de 3% sur la hausse des droits de scolarité prévalait pour les étudiants canadiens.
  • En 2013, les droits de scolarité des étudiants internationaux ont augmenté de 10%
  • En 2014, ces droits ont augmenté de 4%

« Vous comprendrez donc notre difficulté, comme celle de nos parents, à planifier des budgets plausibles pour la suite de nos études. »

— extrait de la lettre envoyée à Michaëlle Jean.

Le président, Hervé Gbedji, demande à Mme Jean de rencontrer les autorités de l'Université de Moncton et le premier ministre de la province Brian Gallant, pour qu'elle les convainque du bien fondé d'alléger le fardeau fiscal des étudiants internationaux.

Dans la lettre, l'association affirme avoir formulé plusieurs propositions au gouvernement et à la direction de l'université afin de trouver des solutions, mais sans succès.

Les étudiants internationaux demandent un plafonnement de la hausse de leurs droits de scolarité à 3 % et moins, en plus d'un délai plus raisonnable pour faire les demandes de résidence permanente.

Mme Jean est aussi la chancelière de l'Université d'Ottawa, qui a réduit les droits de scolarité des étudiants internationaux francophones au même niveau que ceux des étudiants canadiens.

« Mme Jean était présente pour les réformes qu'on a à Ottawa pour les étudiants internationaux, donc elle connaît quand même bien le dossier », affirme M. Gbedji en entrevue.

L'AEEICUM a également communiqué avec les ambassadeurs de la Guinée, du Sénégal, le Bénin et la Côte d'Ivoire, notamment, pour qu'ils fassent pression sur l'université.

L'année dernière, des représentants de l'université ont communiqué avec ces ambassades pour vanter les bénéfices d'étudier à l'institution acadienne pour qu'ils en fassent la promotion.

Or, les étudiants, clame l'AEEICUM, ne sont pas satisfaits du service obtenu à l'université. L'association demande donc aux ambassadeurs de ne pas contribuer à la promotion de l'Université de Moncton dans leur pays respectif.

D'ailleurs, des étudiants internationaux prévoient manifester en grand nombre pendant le dévoilement du budget de l'institution, samedi matin à Moncton.

Au moment d'écrire ces lignes, nous n'avons pas été en mesure d'obtenir une réaction de l'Université de Moncton et du bureau de la secrétaire générale de la Francophonie.

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