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Égypte : Washington et Berlin veulent la libération du président déchu

Égypte : Washington et Berlin veulent la libération du président déchu
In this Friday, July 13, 2012 photo, Egyptian President Mohammed Morsi holds a joint news conference with Tunisian President Moncef Marzouki, unseen, at the Presidential palace in Cairo, Egypt. Egypt's Islamist president may look like he's running out of options as he faces an appeals court strike and massive opposition protests over decrees granting himself near absolute power. Will he back down now? Most likely not. Mohammed Morsi's next move may be to raise the stakes even higher. Signs are growing the constitutional panel at the heart of the showdown could vote on a draft this week despite a walkout by liberal and Christian members. (AP Photo/Maya Alleruzzo)
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In this Friday, July 13, 2012 photo, Egyptian President Mohammed Morsi holds a joint news conference with Tunisian President Moncef Marzouki, unseen, at the Presidential palace in Cairo, Egypt. Egypt's Islamist president may look like he's running out of options as he faces an appeals court strike and massive opposition protests over decrees granting himself near absolute power. Will he back down now? Most likely not. Mohammed Morsi's next move may be to raise the stakes even higher. Signs are growing the constitutional panel at the heart of the showdown could vote on a draft this week despite a walkout by liberal and Christian members. (AP Photo/Maya Alleruzzo)

Les États-Unis et l'Allemagne demandent officiellement à l'armée égyptienne et aux dirigeants par intérim de libérer l'ancien président Mohamed Morsi, détenu depuis sa destitution le 3 juillet. Une demande qui intervient sur fond de manifestations au Caire pour réclamer le retour du président déchu. L'appel avait d'abord été formulé par Berlin.

Évitant de qualifier l'éviction de Mohamed Morsi de coup d'État, les États-Unis avaient condamné ces derniers jours les arrestations effectuées par l'armée. Mais c'est la première fois qu'ils demandent la libération de l'ex-président Morsi.

Pour le premier vendredi du ramadan, des dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi se sont rassemblés devant une mosquée du Caire, exigeant le retour de leur président, dans un climat de tension et de fortes incertitudes politiques.

À la mi-journée, la foule était déjà très nombreuse devant la mosquée Rabaa al-Adawiya, dans le quartier de Nasr City, que des partisans du président déchu occupent depuis deux semaines.

Un coran dans une main, un drapeau égyptien dans l'autre, les manifestants islamistes, venus de diverses régions, ont fustigé l'armée et réaffirmé leur allégeance à M. Morsi.

Les anti-Morsi avaient également prévu une démonstration de force sur la place Tahrir, en fin de journée, à l'occasion de la rupture du jeûne.

Ce mois sacré pour le monde musulman commence dans une ambiance beaucoup moins animée qu'à l'ordinaire en Égypte, pays le plus peuplé du monde arabe avec quelque 84 millions d'habitants, qui reflète les tensions qui règnent depuis l'éviction de Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

Les traditionnels lampions multicolores qui ornent les maisons et les rues sont plus rares, et les marchés qui connaissent d'habitude une affluence accrue sont moins fréquentés.

Dans la nuit, un policier de haut rang a été tué et un autre, blessé dans une attaque contre un point de contrôle du Sinaï (au nord-est du pays), et un poste de police a été attaqué dans la ville d'El-Arish par des hommes armés, ont indiqué les autorités.

Le Sinaï connaît des problèmes de sécurité récurrents depuis la chute de Hosni Moubarak, en 2011, qui se sont multipliés depuis l'éviction de Mohamed Morsi.

Une centaine de personnes ont été tuées depuis que l'ex-chef de l'État, accusé d'avoir trahi les idéaux démocratiques de la révolte contre Hosni Moubarak, de mauvaise gestion et de ne servir que les intérêts de sa confrérie, les Frères musulmans, a été déposé le 3 juillet.

Les pro-Morsi soulignent quant à eux qu'il est le premier président dans l'histoire de l'Égypte à avoir été élu démocratiquement.

Composition du nouveau gouvernement

Pendant ce temps, les tractations pour former un gouvernement sous la direction du premier ministre désigné en début de semaine, Hazem El-Beblaoui, se poursuivent.

M. El-Beblaoui a nommé vendredi au poste de vice-premier ministre Ziad Bahaa El Dine, avocat et homme politique de gauche. Membre du Parti social-démocrate égyptien, ce dernier avait été récusé la semaine dernière pour le poste de chef du gouvernement par les salafistes d'Al Nour.

Le premier ministre a indiqué vendredi qu'il entamerait dimanche et lundi les consultations de personnalités susceptibles de prendre des postes de ministre avec l'objectif de voir son gouvernement investi d'ici la fin de la semaine prochaine.

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