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L'élection de la dernière chance pour François Legault

L'élection de la dernière chance pour François Legault
Radio-Canada

La Coalition avenir Québec devra faire mieux qu'en septembre 2012 si elle veut garder François Legault à sa tête.

En entrevue aux Coulisses du pouvoir, sur les ondes d'ICI RDI, le chef de la CAQ a laissé entendre qu'il quittera la politique active si son parti obtient un appui moindre en termes de sièges et de pourcentage aux prochaines élections.

« Je vais agir en fonction des résultats le 7 avril au soir », a-t-il admis à Emmauelle Latraverse.

En 2012, la CAQ avait récolté 27,05 % des voix, faisant élire 19 députés. Les derniers sondages laissent toutefois entrevoir une débandade de la troupe de M. Legault.

Sa bataille dans L'Assomption contre le candidat péquiste Pierre Paquette s'annonce d'ailleurs rude.

« En même temps, ça ne peut pas être plus clair que dans L'Assomption, a-t-il observé. Mon adversaire péquiste Pierre Paquette, un ancien dirigeant de la CSN; moi, un ancien dirigeant d'Air Transat. Syndicat contre patronat. Un gars qui veut dépenser plus contre quelqu'un qui veut dépenser moins et puis réduire les taxes. Les gens ont le choix! »

Sa priorité : l'économie

En attendant, François Legault poursuit sa croisade afin de convaincre les Québécois de miser sur l'économie aux prochaines élections.

Lundi, la CAQ présentera d'ailleurs les détails de son Projet Saint-Laurent et expliquera comment elle compte réaménager les deux milliards de dollars de crédits d'impôt aux entreprises prévus dans le cadre financier déposé jeudi.

« C'est rendu que 20-30 % des profits de CGI proviennent des crédits d'impôt du gouvernement du Québec, constate M. Legault. Je pense que c'est exagéré. »

Dans le domaine de la forêt. M. Legault se montre favorable au maintien des aides à la modernisation des entreprises. « Mais est-ce qu'on doit payer pour les chemins forestiers des compagnies privées? », se demande-t-il.

L'annonce de lundi devrait notamment inciter les universités à collaborer davantage avec les entreprises.

Objectif « péréquation zéro »

Souverainiste ou fédéraliste? François Legault continue d'entretenir le flou en ce qui a trait à sa position sur l'avenir du Québec.

Le chef caquiste continue de dire qu'il voterait « non » si le PQ devait tenir prochainement un référendum sur l'avenir du Québec. Mais il refuse aussi de dire s'il ferait une équipe avec le chef du PLQ, Philippe Couillard, pour promouvoir le fédéralisme canadien.

« Dans 10, 15 ans, on reprendra cette bataille », soutient-il. En attendant, M. Legault veut rattraper le retard économique du Québec. « On se donne 10 ans pour être aussi riche que le reste du Canada », vise-t-il.

François Legault annoncera plus tard au cours de la campagne qu'il compte demander le rapatriement des pouvoirs fédéraux en matière d'Environnement, de Culture et de Communications. François Legault se pose d'ailleurs comme l'interlocuteur le plus apte à négocier avec le gouvernement fédéral.

« Je pense que moi et mon cabinet, on a parlé plus souvent avec M. Harper et son cabinet que la première ministre et son cabinet, avance-t-il. Donc, je pense que oui, il y a une bonne relation. On est d'accord tous les deux sur la priorité économique. Et je pense qu'il faut être de bonne foi. C'est certain que Mme Marois souhaite que ça ne fonctionne pas avec Ottawa. À chaque fois qu'il y a un échec, c'est bon pour la souveraineté. Et M. Couillard, il est un peu à plat ventre. »

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