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Élise Guilbault honorée de retrouver (une fois de plus) les auteurs de «2 frères», 20 ans plus tard

«C'est extraordinaire, quand les choses perdurent, qu'on a ensemble encore quelque chose à dire», confie l’actrice qu’on peut voir dans «Mon fils».
Élise Guilbault et Antoine L’Écuyer dans «Mon fils»
Éric Myre
Élise Guilbault et Antoine L’Écuyer dans «Mon fils»

Plus de 20 ans après avoir joué la mère d’un jeune homme taxé et influencé, dans la mythique série télé 2 frères, Élise Guilbault retrouve en quelque sorte ce rôle de mère qui cherche à aider son fils de la meilleure manière qui soit. La série Mon fils, disponible sur Club illico depuis peu, représente sa cinquième collaboration avec le prolifique duo d’auteurs Michel d’Astous et Anne Boyer.

«J’en ai-tu, de la chance?!» fait remarquer la pétillante actrice, en entrevue avec le HuffPost Québec.

«Je suis très chanceuse, parce que je respecte beaucoup leur écriture. Ils sont très sensibles, et ils sont importants dans l’univers de la fiction.»

Cette fois-ci, Michel d’Astous et Anne Boyer s’attaquent au sujet difficile de la maladie mentale.

Mon fils raconte l’histoire de Jacob (Antoine L’Écuyer), qui vit ses premiers épisodes psychotiques, et devra composer avec un diagnostic de schizophrénie.


Élise Guilbault incarne Marielle, sa mère dévouée, mais qui a de la difficulté à croire que son Jacob, qui a l’habitude d’exceller dans tout, puisse souffrir de schizophrénie.

La comédienne avoue ne pas avoir beaucoup en commun avec son personnage: une mère monoparentale, cheffe de chantier, vivant en banlieue… pour qui, du jour au lendemain, «la terre se fend en dessous de ses pieds».

Mais le drame qu’elle vit était tellement bien écrit, que la comédienne explique s’être laissée porter par «la brillance» du texte et par Mariloup Wolfe, qui a fait «un tour de force» à la réalisation.

Élise Guilbault dans «Mon fils»
Éric Myre
Élise Guilbault dans «Mon fils»

Élise Guilbault est convaincue que cette série sera un véritable «événement», et qu’elle nous aidera à prendre conscience des préjugés que nous avons envers cette maladie mentale assez méconnue.

«Quand quelqu’un a le cancer et qu’il est en rémission, on ne l’appelle pas un cancéreux. Quand quelqu’un a une maladie mentale comme la schizophrénie, et que son état est stable parce qu’il prend sa médication, on l’appelle encore un schizophrène. C’est tout ça qu’on met en lumière. Et aussi qu’il y a de l’espoir pour ces gens qui, malheureusement, se battent.»

«Je me sens très privilégiée»

On l’a beaucoup vue au théâtre, à la télé, au cinéma… La talentueuse comédienne fait partie de notre paysage culturel depuis près d’une trentaine d’années, maintenant, et elle se dit très privilégiée d’en faire toujours partie.

«On dit qu’une actrice qui travaille, c’est une femme heureuse. Et c’est vrai. J’insiste pour dire cette phrase, parce que ça adonne que je suis une femme, mais se sentir désirée, sentir qu’on a encore quelque chose à dire, c’est important.»

«Avoir commencé des conversations il y a longtemps, comme j’ai fait avec Michel et Anne, mais aussi avec Bernard Émond, André Brassard, Danielle Trottier... c’est extraordinaire, quand les choses perdurent, qu’on a ensemble encore quelque chose à dire, qu’on peut encore réinventer le monde.»

Les six épisodes de Mon fils sont disponibles sur Club illico.

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