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Halloween : une petite fille de neuf ans à deux doigts de s'empoisonner

Halloween: une fillette à deux doigts de s'empoisonner

Lorsque sa petite Lili-Rose de neuf ans lui demande des ballons, vendredi soir, dans une épicerie de Beauport, Isabelle Lefrançois, originaire de Matane, est loin de se douter de ce que sa fille recevra en supplément en cette veille de l'Halloween.

En effet, en plus des ballons, la caissière donne à la jeune enfant un paquet de Cigarettes Popeye et un sachet de « bonbons ». Dans la voiture, sur le chemin de la maison, la petite fille fait remarquer à sa maman que les bonbons en question ressemblent à des médicaments, avec un nom écrit dessus et une date, le 31 octobre.

Sans le savoir, la petite avait décrit à sa maman la posologie d'un véritable médicament.

L'histoire de ces médicaments distribués par erreur dans un supermarché de Beauport a depuis fait le tour des réseaux sociaux.

Vendredi en fin de journée, c'est toutefois en toute innocence que Mme Lefrançois discute avec sa fille. « Je me dis, ils sont rendus capotés. Ils font des bonbons en médicaments et ils vont même jusqu'à écrire un dosage, un nom, ça quasiment l'air vrai », raconte Mme Lefrançois.

« Jamais, je n'aurais pensé à vérifier des bonbons reçus à l'épicerie. »

— Isabelle Lefrançois, mère de Lili-Rose

La petite joue avec ses bonbons

Arrivée à la maison, la mère prépare le souper pendant que la petite déballe les bonbons. « Je l'entends dire que c'est dégueulasse, mais je n'en fais pas de cas », poursuit la maman.

Le papa est parti à la chasse et elles se couchent tôt.

Au petit matin, un ami de Mme Lefrançois lui envoie un article sur des médicaments qui ont été distribués par erreur dans une épicerie du secteur de Beauport, un commerce qu'elle fréquente régulièrement.

Aussitôt, la dame appelle la police puis Info-Santé.

Les autorités la rassurent et la réfèrent au Centre antipoison où elle décrit exactement les indications sur le sachet, dont la dose. Contrairement à ce qui circule sur les médias sociaux au sujet de cette histoire de médicaments distribués à l'épicerie, Mme Lefrançois spécifie que la dose indiquée sur les sachets remis à sa fille est de 500 mg.

« Est-ce que votre fille respire toujours? »

C'est la question qu'on pose soudain à la mère qui sent monter la panique au bout du fil.

Heureusement, Lili-Rose respirait tout à fait normalement. Comme sa mère a toutefois des difficultés à la réveiller, le Centre anti-poison lui conseille d'aller immédiatement au centre hospitalier (CHUL) pour une procédure de désintoxication.

Lorsque la mère explique à sa fille en pleurant qu'elles doivent se presser pour se rendre à l'hôpital et que les bonbons avalés la veille étaient de véritables médicaments, la petite révèle alors qu'elle a finalement tout recraché et n'a rien avalé. « Je me suis même gargarisé avec de l'eau », ajoute la petite.

« Finalement, plus de peur que de mal », conclut la mère, qui se dit toujours ébranlée.

Questions sans réponses

Plusieurs questions restent en suspens, selon Mme Lefrançois. « L'histoire dit qu'une maman d'un jeune homme de 17 ans aurait échappé toutes ces dosettes individuelles et qu'elles auraient été déposées sur le comptoir de la courtoisie, puis quelqu'un les aurait mises dans le bac à bonbons qui n'est pas accessible et est vraiment derrière le comptoir de courtoisie où la caissière peut les donner », fait valoir la dame.

Elle a d'ailleurs contacté son supermarché pour obtenir des explications.

« J'ai besoin d'être rassurée, c'est quand même l'épicerie où je vais toutes les semaines. Je suis encore dans tous mes états », indique la mère de Lili-Rose. On lui a répondu que les policiers procédaient à une enquête.

Mme Lefrançois se demande par ailleurs pourquoi la dose des médicaments détenus par sa fille est différente des informations qui circulent dans les médias.

La dame s'inquiète pour les autres enfants, plus jeunes, et se demande vraiment si un petit n'a pas finalement avalé une de ces fameuses pilules.

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