Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

En cette journée mondiale des animaux, prenez position contre les lois anti-chiens!

Non seulement le nouveau règlement est une menace réelle pour de nombreux chiens, elle est aussi un gaspillage ahurissant de fonds publics.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
Michael Bernard, HSI/Canada

L'année dernière, la ville de Montréal a adopté un règlement controversé qui interdit les chiens de type pitbull prétendument dans l'intérêt de la sécurité publique. Toutefois, en réalité, ce règlement ne rend pas notre communauté plus sécuritaire. Au contraire, il sépare cruellement des familles responsables de leur compagnon canin.

Le mois dernier, 520 familles ont reçu un ordre de la ville leur demandant de se départir de leur compagnon canin. Pourquoi? Parce que ces familles possèdent divers croisements de chiens ressemblant vaguement à 4 races visées par le règlement et elles n'ont pas complété leur dossier à temps pour obtenir un permis spécial. À la suite d'une contestation judiciaire de ces familles, la ville accordera une prolongation du délai.

L'expérience de communautés qui ont adopté des interdictions de race a montré à maintes reprises que ces règlements ne fonctionnent pas. Non seulement il est impossible de déterminer avec précision une race de chien, mais ces règlements ne ciblent pas les causes réelles des problèmes de comportement des chiens.

De plus, il est choquant de voir que le nouveau règlement permet à la ville de menacer de saisir des chiens au comportement irréprochable appartenant à des familles responsables et aimantes, alors que saisir des animaux victimes d'abus est encore extrêmement difficile et un procédé ardu. La ville de Montréal se trompe clairement de cible.

Au lieu de pourchasser des chiens et des propriétaires innocents, elle devrait s'attaquer au problème de l'élevage irresponsable et à l'abus d'animaux.

Malheureusement, les mesures que certains arrondissements avaient adoptées pour contrer l'horrible industrie des usines à chiots en réglementant la vente d'animaux dans les animaleries ont été complètement éliminées dans le règlement adopté l'automne dernier par Montréal.

Non seulement le nouveau règlement est une menace réelle pour de nombreux chiens, elle est aussi un gaspillage ahurissant de fonds publics. En 2003, le gouvernement de Prince George's County dans le Maryland aux États-Unis (population d'environ 1 million d'habitants) a créé un groupe de travail pour analyser l'efficacité de son interdiction de chien de type pitbull. Le groupe de travail a conclu que l'interdiction était inefficace, qu'elle avait un impact négatif sur la sécurité des personnes, qu'elle mettait trop de pression sur les budgets des services de gestion animalière et qu'elle coûtait environ 500 000$ par année (chiffres de 2003).

Au lieu de s'acharner à défendre un règlement inefficace, rétrograde et extrêmement coûteux, la ville de Montréal devrait s'inspirer de la ville de Calgary, qui a réussi à réduire son taux d'incidents impliquant des chiens de 78%. Avec une application stricte des règlements sur les laisses, l'enregistrement des chiens, la stérilisation animale et un programme d'éducation, l'ancien directeur des services animaliers de Calgary, Bill Bruce, a créé un système de gestion animalière progressif, basé sur une approche communautaire positive et qui favorise la responsabilisation des propriétaires. Le règlement municipal de la ville de Calgary ne cible aucune race de chiens. La solution existe, le modèle qui a fait ses preuves est connu de tous. Qu'attendons-nous pour l'appliquer ?

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.