Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Enquête criminelle sur le déraillement à Montréal

Enquête criminelle sur le déraillement à Montréal

Le Canadien Pacifique (CP) collabore avec le Service de police de la Ville de Montréal dans le cadre d'une enquête criminelle concernant le déraillement de train survenu jeudi à Montréal.

L'entreprise ferroviaire a indiqué que cinq wagons plats vides avaient été garés dans une gare de triage de l'est de Montréal depuis décembre 2014.

Selon le porte-parole du CP, Martin Cej, les résultats préliminaires de l'enquête de l'entreprise montraient que ces wagons pourraient avoir été trafiqués, les mettant en route de manière inopinée.

Le CP a affirmé qu'après que les wagons eurent commencé à bouger, un système de sécurité s'est mis en marche et a délibérément fait dérailler les wagons pour empêcher qu'ils s'éloignent davantage de la gare de triage.

Un wagon a endommagé une maison lors du déraillement, jeudi, mais personne n'a été blessé.

Le CP a soutenu que les wagons avaient été garés dans le respect des normes de Transports Canada.

Le train n'avait pas assez de freins à main

Le Bureau de la sécurité des transports du Canada (BST) enquête aussi pour déterminer les circonstances du déraillement, qui est survenu à basse vitesse.

Les premiers éléments de l'enquête font ressortir que le nombre de freins à main appliqués sur les wagons du convoi était insuffisant pour empêcher le train de partir à la dérive.

La rame comportait 26 wagons, et seuls 10 freins à main étaient en fonction au moment du déraillement.

L'enquêteur du BST, Guy Laporte, est formel : « C'est sûr et certain que le nombre de freins à main qui demeuraient encore sur la rame a fait en sorte que la traction, l'effort de freinage étaient insuffisants pour être capables de retenir la rame. C'est pour ça qu'elle a bougé. »

Le ministre Heurtel se fait rassurant

Le ministre de l'Environnement, David Heurtel, a pour sa part rappelé, vendredi, que Québec a annoncé, en 2014, une évaluation environnementale stratégique sur les hydrocarbures, leur transport et la sécurité, que ce soit par train, par oléoduc ou par camion.

Québec va rendre publics « d'ici la fin de l'année ou au tout début de l'année prochaine » les résultats de cette évaluation environnementale stratégique, a-t-il noté.

Jeudi, le maire Coderre avait déploré la lenteur des autorités à réagir dans ce domaine.

Les municipalités demandent depuis longtemps, particulièrement depuis la tragédie de Lac-Mégantic, d'être informées des convois qui traversent leur territoire et des matières qu'ils transportent.

Interrogé à ce sujet, le ministre Heurtel a assuré qu'il prenait la situation au sérieux.

INOLTRE SU HUFFPOST

Le Shinkansen japonais

Les trains à grande vitesse dans le monde

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.