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Entreprises de cosmétiques: un groupe écologiste dévoile son classement

Entreprises de cosmétiques: un groupe écologiste dévoile son classement
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OTTAWA - Un groupe écologiste a classé les cinq plus grandes entreprises de cosmétiques présentes au Canada selon leur utilisation d'ingrédients potentiellement nocifs pour la santé humaine.

L'étude du groupe torontois Environmental Defence révèle que ces cinq entreprises utilisent toutes des produits chimiques qui pourraient être nocifs pour la santé humaine, mais que certaines se classent mieux que d'autres.

On y affirme que la pression du public a commencé à influencer les compagnies quant aux ingrédients utilisés dans leurs produits, qui vont du shampoing aux hydratants, en passant par les dentifrices et les antisudorifiques.

L'étude a établi que Proctor and Gamble était la moins pire des cinq grandes entreprises, suivie par Johnson et Johnson puis Unilever. Estée Lauder et L'Oréal ont été classées en quatrième et cinquième places, principalement parce qu'elles n'ont pas affiché publiquement leurs politiques concernant l'élimination des toxines de leurs produits.

Procter and Gamble a annoncé en septembre qu'elle éliminerait l'an prochain de ses produits de soins personnels le triclosane, un agent antibactérien couramment utilisé, et les phtalates.

La compagnie Johnson et Johnson s'était pour sa part engagée en 2012 à supprimer le triclosane, les phtalates, le formaldéhyde et les parabènes de ses articles de toilette et cosmétiques pour adultes.

Quant au géant du commerce de détail Walmart, il a annoncé, cet automne, qu'il fera des efforts, dès janvier,pour réduire les ingrédients toxiques dans les articles offerts à sa clientèle. La multinationale a également indiqué qu'un rapport sera publié dans deux ans pour évaluer les résultats de cette démarche.

Le poids du consommateur

Maggie MacDonald, du groupe Environmental Defence, se réjouit d'assister à de pareilles avancées. Dans un communiqué, elle écrit qu'à ses yeux, «la bonne nouvelle, c'est que certaines entreprises se montrent attentives aux inquiétudes grandissantes exprimées par les consommateurs relativement aux risques associés aux agents chimiques».

Mme MacDonald a toutefois souhaité que d'autres compagnies «prennent davantage en compte les craintes du client — qui a toujours raison, selon l'adage — et retirent de leurs produits les éléments chimiques nocifs».

Santé Canada et Environnement Canada ont proposé l'an dernier que l'industrie réduise volontairement la quantité de triclosane utilisée dans les produits de soins personnels qui risquent fort de finir dans les cours d'eau.

Une étude de Santé Canada a révélé que le triclosane était nocif pour l'environnement mais sans danger pour les humains. Du côté des États-Unis, cet agent fait toujours l'objet d'une analyse menée par la Food and Drug Administration, et un rapport est attendu incessamment.

Des inquiétudes ont par ailleurs été soulevées relativement au triclosane, car il pourrait être à l'origine de changements hormonaux, ou encore entraîner une résistance aux microbes qui peut favoriser l'apparition de «superbactéries».

En ce qui concerne les phtalates, certaines études suggèrent que ces composés, qui sont utilisés pour accroître la flexibilité des matières plastiques, provoqueraient, s'ils sont ingérés, des troubles de la reproduction et des troubles de croissance chez les jeunes enfants.

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