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«Dénommé Gospodin» au Théâtre de Quat'Sous: Faire fi des conventions (ENTREVUE)

«Dénommé Gospodin»: Faire fi des conventions (ENTREVUE)
Julie Rivard

Est-ce possible de fuir la société capitaliste? De vivre hors d'un système très huilé certes, mais qui comporte son lot d'inconvénients? Gospodin transformera ces questions en quête dans la pièce Dénommé Gospodin de Philipp Löhle, qui sera présentée du 25 janvier au 19 février 2016 au Théâtre de Quat'sous. Entrevue avec Steve Laplante, qui occupe le rôle titre.

La prémisse? Gospodin, être marginal, arrive à bien vivre grâce à un lama qu'il garde dans son sous-sol. «Quand Green Peace vient lui prendre son gagne-pain, ça change tous ses repères. Ce n'était pas une vraie job: il pouvait chiller chez lui. Ça lui permettait de ne pas vraiment prendre de décisions. Rapidement, son entourage va se mêler de sa vie... Et il va vite être vampirisé par ses amis, ses proches. Par la force des choses, il va décider de débuter une quête de pureté pour se libérer de la société capitaliste.»

Qu'est-ce qui a donné envie Steve Laplante de se lancer dans cette aventure? «C'est l'originalité du sujet! Ce n'est pas beaucoup traité au théâtre... Le propos m'a attiré: c'est fascinant un personnage qui tente de se détacher de ce système. On est plusieurs à avoir ce genre d'idéaux: on a tous des paiements, des messages à prendre...» Bref, une vie à gérer. «Beaucoup ont essayé la simplicité volontaire dans les années 70... Mais c'est rentré dans le mur. Ça s'est épuisé vite quand les gens ont réalisé que bûcher du bois, et tout faire soi-même, ça prend du temps. Beaucoup de temps.»

Tourbillon d'idées et d'idéaux

Malgré la richesse du sujet abordé, Steve Laplante affirme que monter cette pièce a été un défi palpitant... et un brin difficile. L'auteur lui-même, sans surprise, présente son oeuvre de manière peu conventionnelle: «Il n'y a pas de didascalie, d'intention de jeu. En un mois et demi de répétition, on a eu à faire beaucoup de défrichage et on a été prudent!»

Le comédien est catégorique: selon lui, Philipp Löhle a voulu provoquer un questionnement, une discussion sur notre manière de vivre, ce besoin de courir après le temps, l'argent. «C'est franc. Dénommé Gospodin a été écrite pour faire réfléchir le public.» Mais c'est une pièce qui joue aussi avec les contradictions: «Ce personnage n'est pas clair. Plus on le travaille, plus on découvre son côté complexe. Il est impulsif, il passe du coq à l'âne... Il fait parfois de drôles de switchs. L'auteur l'a écrit comme une fable.»

Pour bien rendre Gospodin, qui semble être un tourbillon d'idées et d'idéaux, le metteur en scène Charles Dauphinais a privilégié une approche simple, épurée. «C'est collé sur l'histoire et le texte. Il y a également un musicien sur scène, qui accompagne l'action.»

Après tant de travail, Steve est-il content du résultat? «Je pense, oui! (Rires) Sincèrement, je fais entièrement confiance à Charles.» Pour le reste, ce sera aux spectateurs de se prononcer!

Dénommé Gospodin, du 25 janvier au 19 février 2016 au Théâtre de Quat'sous. Pour plus d'informations, c'est ici.

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