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Espionnage: la NSA aurait infiltré les jeux de rôle en ligne, selon un document fourni par Edward Snowden

Quand la NSA infiltrait World of Warcraft
Besucher der Computerspiele-Messe Gamescom testen am Donnerstag (16.08.12) in Koeln am Stand des Herstellers Blizzard Entertainment das Spiel
dapd
Besucher der Computerspiele-Messe Gamescom testen am Donnerstag (16.08.12) in Koeln am Stand des Herstellers Blizzard Entertainment das Spiel

Vous pensiez que le monde virtuel dans lequel évolue votre chevalier niveau 57 était un petit cocon où les gens meurent pour de faux et où les guerres se règlent à coups d'épée en pixels? Mauvaise nouvelle: votre havre de paix aurait été envahi par les terroristes. De VRAIS terroristes.

C'est en tout cas ce que semblent croire les services de renseignement. D'après un document fourni par l'ancien agent de la NSA Edward Snowden et publié sur le site Propublica, les jeux de rôle en ligne World of Warcraft et Second Life font l'objet, depuis 2008, d'une surveillance des agences de renseignement américaines et britanniques. La raison? Selon le document en question, terroristes et organisations criminelles utiliseraient les jeux en ligne pour communiquer en toute discrétion, transférer de l'argent ou préparer des attaques.

Ainsi, les espions auraient créé leurs propres personnages pour infiltrer la sphère vidéoludique et assister à d'éventuels échanges suspects.

Surveillance illégale

Mais, comme le notent le Guardian et le New York Times, qui ont analysé ensemble le document, les services secrets ont placé tellement d'agent sur l'affaire qu'un groupe de «déconfliction» (terme militaire désignant l'effort mis en place pour éviter les interférences ou collisions entre professionnels du même camp) a dû être créé.

L'entreprise à l'origine de World of Warcraft a en outre révélé que ni la National Security Agency (agence de renseignement américaine), ni son homologue britannique (Government communications headquarters) n'avaient requis la permission de recueillir des informations à partir de leur jeu. Les manœuvres des agences de renseignement posent d'autant plus problème qu'un citoyen américain ne peut faire l'objet d'une surveillance qu'après approbation de la justice.

Autre bémol: selon d'anciens agents des services de renseignement et employés de société de jeux vidéo, rien n'indiquerait que les groupes terroristes utilisent réellement les plateformes de jeu en ligne pour communiquer. Et pour cause: d'après Peter W. Singer, spécialiste des questions de cybersécurité, les jeux «sont crées par des entreprises cherchant à gagner de l'argent, donc l'identité et les activités du joueur sont surveillées».

Ils amélioreraient l'acuité visuelle

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