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Les évêques canadiens croient que l'Église a sa place dans les débats publics

L'Église aurait sa place dans les débats publics
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OTTAWA - Les évêques catholiques du Canada croient que les voix religieuses ont le droit d'être entendues lors de débats publics, et qu'elles ne devraient pas être mises de côté au nom de la séparation entre l'Église et l'État.

Les évêques encouragent aussi la désobéissance civile dans les cas où la politique publique va à l'encontre de la morale privée sur des questions comme l'avortement, la contraception ou le mariage gai.

Voilà ce qui ressort d'une lettre pastorale d'une douzaine de pages émise par la Conférence des évêques catholiques du Canada portant sur la liberté de conscience et de religion. La lettre fait valoir que la liberté de culte comprend le droit des croyants de déclarer publiquement leurs opinions sur des questions clés.

La lettre indique que des laïcs radicaux tentent de reléguer la religion à la vie privée, en lui refusant toute influence sur la société.

Il y est aussi écrit que l'idée d'interdire les fêtes et symboles religieux en prétextant le respect des membres d'autres religions et des non-croyants est un signe de la marginalisation de la religion, plus particulièrement du christianisme.

Les évêques citent aussi l'avortement, la «pilule du lendemain», le mariage gai et l'euthanasie comme des zones où l'État ne tient pas compte de l'objection de conscience. Ils prétendent qu'il est mauvais pour tout catholique de soutenir le droit à l'avortement ou l'euthanasie. Il y a plutôt une obligation claire à s'y opposer par objection de conscience, selon les évêques canadiens.

«Dans une démocratie constitutionnelle comme la nôtre, il est essentiel que le système judiciaire s’efforce de protéger les libertés de religion et de conscience en tant que clés de voûte de notre société libre et démocratique», peut-on lire dans la lettre pastorale.

Les évêques ajoutent que l'exclusion des croyants des débats publics prive la société d'une dimension importante. Ils y voient une tendance inquiétante qui menace la liberté de conscience et de religion, tant à la maison qu'à l'extérieur.

Le droit à la liberté de religion est un test décisif pour le respect de tous les droits, selon les évêques.

«Là où il est protégé fleurissent la coexistence pacifique, la prospérité et la participation à la vie culturelle, sociale et politique. Mais dès qu’il est menacé, tous les autres droits sont compromis et la société en souffre», affirment-ils dans la lettre.

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