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Exeko : la culture contre l'exclusion sociale (PHOTOS/VIDÉO)

Exeko : la culture contre l'exclusion sociale (PHOTOS/VIDÉO)

Au volant du camion d’Idaction Mobile, le médiateur James Galwey commence sa tournée des rues de Montréal. À l’arrière de la fourgonnette se trouvent des livres, des stylos, des cahiers, des lampes de poches, ou encore des lunettes de vue, qui seront distribués aux personnes en situation d’itinérance ou d’exclusion tout au long de son parcours.

Mis en place en 2012 par l’organisme Exeko, Idaction Mobile est une bibliothèque roulante qui sillonne la ville quatre jours par semaine.

«Avec la culture, avec les livres, un dessin, une poésie, quelque chose écrit dans la rue, on essaye d’avoir un échange culturel (avec ces personnes)», explique M. Galwey, au lieu de «parler de leurs problèmes».

D’après lui, c’est surtout une façon de «donner un sens d’être humain, un sens d’être comme tout le monde».

«La plupart de ces gens se sentent complètement rejetés de la société», dit-il.

Lutter contre l’exclusion sociale via la culture et l’éducation, c’est la mission que s’est donnée Exeko. L’organisme propose 5 programmeset plus de 250 projets qui, comme Idaction Mobile, visent à offrir un meilleur accès au savoir.

Selon Nadia Duguay, co-fondatrice de Exeko, «il y a d’autres facteurs que des facteurs économiques» qui réduisent l’accès à la culture et l’éducation, comme «la discrimination dont sont victimes plusieurs personnes».

«Ne serait-ce que d’avoir un regard qui dit […] tu ne comprendras pas ce qu’on présente. Des regards parfois silencieux, mais qui veulent dire beaucoup», explique-t-elle.

En brisant ces préjugés, Exeko se veut être un moteur de transformation sociale, en aidant entre autres à la prévention de l’itinérance, du crime, du suicide, ou de la toxicomanie.

«Avant tout ce qu’on a créé, c’est une nouvelle approche qu’on appelle la médiation intellectuelle, qui vise à créer des situations où on présume des égalités des intelligences», dit Mme Duguay.

Sur la base de ces considérations, l’organisme propose des ateliers créatifs et d’échange. Par exemple, au refuge pour hommes la Maison du Père. Chaque semaine, des bénévoles y animent une discussion sur un thème philosophique.

«De savoir que l’on cherche à avoir ma parole, pour moi c’est une reconnaissance de la valeur de ce que je pense et de ce que je suis», dit l’un des participants à l’atelier.

D’autres programmes et projets se démarquent. Entre autres, Trickster, un programme d’activités artistiques, récréatives et éducatives dédié aux jeunes autochtones, ou encore les Tandems Créatifs, des ateliers qui permettent à des artistes professionnels et des artistes possédant une déficience intellectuelle d’échanger et de créer ensemble.

Plusieurs nouvelles initiatives sont aussi sur la table, notamment un pôle nommé «culture, savoir et parole partagée» qui vise à donner un meilleur accès entre autres au contenu des congrès, forums, conférences ou discussions des tables de concertation citoyenne.

Pour en savoir plus sur les programmes offerts par Exeko : www.exeko.org

Exeko : la culture contre l'exclusion sociale

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