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«Je me sens exploité»

Dans un contexte de compressions, il faut miser sur de saines communications en apprenant à respecter vos limites et à les faire valoir de façon constructive.
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«Je ne cherche pas un emploi, j'en ai trois. À la suite des compressions dans l'entreprise, j'ai hérité d'une grosse partie du travail de deux personnes qui ont été mises à pied. Je me sens exploité.»

Organiser et prioriser

Si votre emploi vous tient à cœur, il vous faudra revoir l'organisation de votre travail afin de laisser tomber ce qui est de moindre importance. Vous ne pourrez certes pas conserver la même qualité de travail sans cette remise en question. La façon de placer vos priorités devra aussi être revisitée. Dans le quotidien d'un emploi, il y a des choses urgentes et importantes qu'il faut savoir faire passer en premier, comme il en existe d'autres qui sont tout aussi importantes, mais qui peuvent attendre.

Communiquer

Faites une compilation de vos tâches et des objectifs que vous avez à atteindre en établissant des échéanciers réalistes pour chacun d'eux. Présentez cet exercice à votre responsable d'équipe afin d'en valider l'urgence et l'importance. Cette rencontre vous permettra à tous deux de mieux orienter le travail à réaliser, d'accroître votre efficacité et d'éviter de vous laisser submerger par des émotions improductives. Dans un contexte de compressions, il faut miser sur de saines communications en apprenant à respecter vos limites et à les faire valoir de façon constructive.

Maîtrisez vos émotions

Communiquer vos intentions peut parfois sembler difficile. La première chose à faire est de vous distancier de vos émotions face à la situation en nommant ce que vous ressentez : frustration, peur, anxiété, envahissement.

La peur est courante devant une conversation inhabituelle : peur de nuire à votre image, peur de qu'on pensera de vous, peur des réactions, peur d'être jugé. En identifiant votre émotion, vous dégagerez l'énergie nécessaire pour exprimer les conséquences objectives des compressions sur votre travail et présenter des alternatives.

Le fait de vous placer en mode «solutions» plutôt qu'en mode «problèmes» lorsque vous rencontrerez votre employeur vous sera beaucoup plus profitable.

Penser «affaires»

N'oubliez pas que vous êtes un fournisseur de services dans cette organisation et que votre rôle est de répondre aux besoins de cette entreprise qui aspire à bien servir sa clientèle. Pour que votre relation demeure satisfaisante, tant pour vous que pour votre employeur, pensez «affaires». Si la situation dans laquelle vous êtes ne vous convient pas, qu'entendez-vous proposer à votre employeur pour vous assurer que vos services maintiennent leur niveau de qualité et d'efficacité?

Aucun client n'est intéressé à avoir moins que ce à quoi il est habitué. Votre employeur ne fait pas exception, car il est votre client, à sa façon. Si vous le sensibilisez aux risques de pertes d'efficacité et de rendement, il serait fort surprenant qu'il ne se sente pas préoccupé par ce problème.

Prévoir les réactions

Il peut être utile d'envisager les possibles objections ou réactions de votre employeur face à ce que vous présentez et proposez. Anticipez donc ses questions. Si vous savez à quelles réactions ou questions vous attendre, vous allez réfléchir aux réponses permettant d'y donner suite de façon constructive, ce qui vous permettra de vous sentir plus confiant.

Le fait de vous montrer sensible aux préoccupations de votre employeur pourrait vous permettre de réaliser que la situation n'est peut-être pas plus rose de son côté. En contexte de compressions ou de rationalisation, tout le monde perd un peu, d'une façon ou d'une autre, le temps de traverser le changement et d'arriver à un nouvel ordre des choses.

Viser des relations «gagnant-gagnant»

Enfin, il ne sert à rien de cultiver vos frustrations dans votre coin en espérant que quelqu'un se rende compte que vous avez trop de travail et s'attendrisse sur votre sort. Cette attitude vous attirera très peu d'alliés, mis à part les personnes qui vivent de pareilles frustrations.

Les communications ouvertes et authentiques sont une réalité du marché du travail, car le temps est précieux. Si vous faites le choix de communiquer «vraiment», vous en sortirez gagnant, parce que c'est sur la qualité de votre vie professionnelle que vous miserez.

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