
Avec son projet de loi 59, le gouvernement Couillard protège les islamistes radicaux, au lieu de protéger la société contre eux, estime l'ex-députée libérale Fatima Houda-Pepin.
L'ancienne députée, reconnue pour son expertise sur les questions religieuses, s'est montrée «estomaquée», lundi, en commentant le contenu du projet de loi visant à interdire le discours haineux et l'appel à la violence.
Dans son libellé actuel, ce projet de loi ne règle aucun problème, selon Mme Houda-Pepin, qui témoignait devant la commission parlementaire qui étudie le projet de loi 59, défendu par la ministre de la Justice, Stéphanie Vallée.
Elle a plaidé une fois de plus pour la création d'un Centre de recherche-action sur l'intégrisme, un organisme qui aurait le mandat de mieux documenter la montée du radicalisme religieux au Québec.
Comme bien d'autres avant elle, Mme Houda-Pepin a dit craindre les dérives auxquelles s'expose la société en limitant la liberté d'expression, tel que le prévoit le projet de loi controversé.
La ministre Vallée a répété que ce n'était pas le but recherché et qu'elle convenait qu'il fallait mieux définir les termes utilisés dans sa pièce législative.
Ancienne vice-présidente de l'Assemblée nationale, Fatima Houda-Pepin avait été exclue du caucus libéral en 2013, en raison de ses différends profonds avec son chef Philippe Couillard sur ces questions.


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