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GaBLé, Violett Pi, Bernardino Femminielli... une fin de semaine sous le soleil au Festival de musique émergente

Une fin de semaine sous le soleil du FME
Louis Jabert

Le Festival de musique émergente (FME) a battu son plein en terre rouynorandienne cette fin de semaine, contentant les festivaliers sous des températures toujours plus agréables. Samedi, la ville s’est réveillée doucement des excès de la veille, tandis que six spectacles se mettaient simultanément en place.

GaBLé

Le trio normand s’est installé dans la salle comble comble du café-bar L’Abstracto, devant un public averti, à qui il a interprété ses comptines trash. Voix enfantines, collections d’instruments et humour noir sont les éléments principaux de ce grand chaos malgré tout parfaitement maîtrisé et acclamé. GaBLé a présenté toute la richesse de son univers musical indépendant et affranchi de tous codes.

Violett Pi et Metz

Le samedi soir du FME portait des couleurs plutôt punks au Théâtre du Vieux Noranda. Karl Gagnon, alias Violett Pi, a su contenter son public en se donnant à une belle performance, jouant de son excentricité et misant sur l’éclat malgré, parfois, quelques évidences dans l’interprétation de ses titres. Les furieux Metz lui ont succédé en offrant quant à eux un spectacle agressif et concis, fait de distorsions et de riffs saccageur. Face au trio torontois, un public d’initiés qui a pourtant mis du temps à se plonger dans cette folie musicale.

Bernardino Femminielli

Dimanche après-midi, notre choix s’est dirigé vers Bernardino Femminielli au Trèfle Noir où le Montréalais avait planté son décor: des rideaux de franges brillants, une boule à facettes, des fanions américains. Noyé dans une fumée blanche, perché sur des chaussures plateformes argentées, le crooner moustachu a donné une performance à la fois théâtrale et musicale devant un public plus ou moins réceptif sur ce qui se tramait sous ses yeux. Seul sur scène et soutenu par des enregistrements émanant de sons PC portable, il a embarqué l’assistance dans ses délires fantasmés pendant près d’une heure.

Plant Animals

Nous avons ensuite pris le chemin de la presqu’île du Lac Osisko où un concert impromptu de Plant Animals se mettait en place. Dos à l’eau, sous la douce chaleur de la fin de l’après-midi, le trio montréalais a présenté son quatrième album Waltz in for the Rumbling, mené par un son progressif traduisant quelques complexités. Une douce mélancolie a gagné le public allongé dans l’herbe et attentif, savourant ce moment de répit particulièrement magique.

Laura Sauvage

Vivianne Roy des Hay Babies était à Rouyn-Noranda en tant que Laura Sauvage, projet personnel avec lequel elle a lancé Extraordinormal en mars dernier. Ce spectacle à guichet fermé donné à l’Agora des Arts fut une belle découverte: la chanteuse a plongé la salle dans son univers métissé de sonorités folk, rock, indé et parfois psychédéliques, livrant des titres personnels avec beaucoup de sensibilité et de justesse, en anglais dans le texte. Elle a ensuite laissé la place aux Barr Brothers qui ont créé l’événement avec un spectacle grandement maîtrisé, fidèles à leur habitude.

La fatigue gagnant, c’est avec ce passage furtif que s’est conclu notre dernier soir de FME. Entre spectacles intimistes, surprises et concerts d’envergure, l’évènement a fait vibrer ses festivaliers quatre jours durant. Cette année encore, le festival a misé sur une programmation jouant la diversité avec des artistes d’horizons musicaux riches. Ainsi, le FME constitue une vitrine intéressante de ce qu’il se joue sur les scènes du pays, à mi-chemin entre les milieux souterrains et les succès radio.

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