
Les critiques s'accumulent sur l'enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées à moins d'une semaine des premières audiences.
À l'exaspération des familles, s'ajoutent des tensions internes. Selon nos sources, les cinq commissaires auraient de la difficulté à s'entendre sur la façon de procéder.
En début de semaine, des familles de victimes ont menacé de boycotter les travaux de la commission lors d'une conférence de presse à Ottawa.
Les premières audiences de la commission débuteront à Whitehorse le 29 mai, mais elles ne reprendront ensuite qu'à l'automne.
La militante mohawk Ellen Gabriel déplore la lenteur des travaux.
"Ça semble être une farce", a-t-elle affirmé en entrevue à La Presse canadienne, jeudi, faisant ainsi écho aux propos de Bill Wilson, le père de la ministre de la Justice, Jody Wilson-Raybould, rapportés la veille par CBC.
Ces commentaires s'ajoutent à une lettre ouverte signée la semaine dernière par une cinquantaine de militants et d'organismes autochtones qui faisait état de plusieurs problèmes et demandait aux commissaires de redresser la situation.
La commission chargée de mener l'enquête a jusqu'au 1er novembre 2018 pour soumettre ses recommandations au gouvernement, mais doit remettre un rapport provisoire dans six mois.
Les commissaires reconnaissent qu'elles ne seront pas en mesure de respecter cet échéancier.
L'enquête dispose d'un budget de 53,8 millions $.
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