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François Gendron et le challenger

Gendron est influent au sein du caucus et il la réputation d'avoir un certain flair. Il faudra voir comment son adhésion à la campagne d'Alexandre Cloutier jouera sur les militants et les députés péquistes indécis.
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Avec l'appui du vétéran-député François Gendron, Alexandre Cloutier confirme son statut de second dans la course au leadership du Parti québécois.

Le député d'Abitibi-Ouest aurait très bien pu exercer son devoir de réserve à titre de vice-président de l'Assemblée nationale.

Il a plutôt choisi de plonger et d'expliquer longuement pourquoi il appuyait son collègue du Lac-Saint-Jean plutôt que Martine Ouellet, Bernard Drainville ou Pierre-Karl Péladeau. Le fait que Cloutier mise sur l'éducation et les régions auraient dicté le choix de François Gendron, mais c'est son jeune âge (37 ans) qui a pesé lourd dans la balance, dit-il.

Élu sans interruption depuis 1976, François Gendron a vécu tous les tourments du PQ depuis 40 ans. Il sait que son parti a besoin de se reconnecter avec la jeunesse du Québec s'il veut perdurer. La présence de Véronique Hivon aux côtés de Cloutier fait d'ailleurs souffler un vent de fraîcheur dans un parti qui traîne les stigmates de combats incessants.

Le message qu'il envoie aux membres du PQ c'est de voter pour Cloutier si vous voulez bâtir à long terme.

Lui qui a connu tous les chefs du PQ et surtout vécu l'épisode André Boisclair met en garde les péquistes contre l'effet de «notoriété» qui est souvent éphémère, visant directement PKP, le meneur dans les sondages.

Gendron est influent au sein du caucus et il la réputation d'avoir un certain flair. Il faudra voir comment son adhésion à la campagne d'Alexandre Cloutier jouera sur les députés et péquistes indécis.

Une quinzaine de députés du PQ font toujours partie des non-alignés. Il est surprenant que PKP, qui écrase tous ses adversaires depuis des mois dans les sondages, n'ait que 6 appuis officiels (7 avec Nicolas Marceau à venir), un de plus que Drainville (5).

Il est certain qu'il se forme des amitiés au fil des ans, mais ça n'explique pas tout. Pierre Karl Péladeau a plutôt nourri le doute sur son jugement et sa capacité à être chef au cours des derniers mois. François Gendron renforce ce doute et fait d'Alexandre Cloutier le challenger à trois mois du vote.

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