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Alerte rouge: François Legault se défend de manquer de cohérence

Le premier ministre a expliqué le raisonnement derrière certaines restrictions mises en place dans les régions en état d'alerte maximale.
Paul Chiasson/La Presse canadienne

Le premier ministre François Legault s’est défendu de manquer de cohérence en fermant les bars et les théâtres, mais pas les commerces, mardi, lors d’une conférence de presse pour faire le point sur la situation de la COVID-19 au Québec.

«J’entends des gens essayer de trouver des problèmes de cohérence», a-t-il déploré, mentionnant notamment les critiques à propos de la fermeture des salles de théâtre.

«On me demande “pourquoi vous fermez les théâtres mais pas les commerces?” C’est pas parce que j’aime pas le théâtre j’y vais une fois par mois», a assuré le premier ministre.

Il a ensuite expliqué que la fermeture des salles de théâtre, comme celle des bars et des salles à manger des restaurants, visait à réduire les «contacts prolongés», c’est-à-dire d’une durée de plus de 10 minutes.

Il estime que ces contacts prolongés sont beaucoup plus rares dans les commerces que dans les établissements visés par la fermeture. Il n’a toutefois pas écarté la possibilité d’annoncer de nouvelles fermetures.

Le directeur national de santé publique du Québec a d’ailleurs renchéri, qualifiant les mesures sanitaires d’«équilibre excessivement fragile».

Voyez le point de presse ci-dessous:

La veille, il avait annoncé le passage de plusieurs régions du Québec au rouge, l’état d’«alerte maximale».

Les régions du Grand-Montréal, de la Capitale-Nationale (sauf pour Portneuf et Charlevoix), de Chaudière-Appalaches et la MRC de La Rivière-du-Nord entreront en alerte rouge dès ce jeudi, le 1er octobre, pour une période initiale de 28 jours.

Le rôle des policiers

François Legault a confirmé mardi que les policiers n’obtiendront pas le droit d’entrer dans les résidences privées sans mandat. Il a toutefois semblé confirmer que les policiers pourront distribuer des «constats portatifs» aux citoyens qui reçoivent de la visite malgré l’interdiction en vigueur.

Il a annoncé qu’il tiendrait un point de presse mercredi après-midi pour détailler la façon dont les policiers pourront faire respecter les nouvelles restrictions en zone rouge, mentionnant au passage la possibilité d’ériger de nouveaux barrages policiers.

Message aux jeunes

Tout en reconnaissant l’importance du sacrifice qu’on leur demande en faisant référence à sa propre jeunesse, François Legault a réitéré son appel aux «jeunes» de relever le «défi 28 jours» pour écraser la deuxième vague de COVID-19 qui continue de déferler sur la province.

«Presque la moitié des nouveaux cas proviennent des jeunes de moins de 30 ans», a-t-il souligné, s’inquiétant de la «deuxième transmission», lorsque ces jeunes contaminent à leur tour des personnes vulnérables.

«Je sais que c’est pas l’fun de mettre des contraintes dans votre vie sociale. J’ai été jeune moi-même et je me souviens que quand on était jeune ce qu’on voulait c’est être avec notre gang, avoir du plaisir. Donc je comprends très bien que c’est pas drôle ce qu’on demande aux jeunes.»

«Une bonne partie de la solution est entre vos mains», a lancé M. Legault aux Québécois de moins de 30 ans.

Le premier ministre a toutefois confirmé qu’aucune mesure supplémentaire, comme le port du masque en classe, ne s’ajouterait pour l’instant dans les écoles en zone rouge.

Les partis d’opposition montrent les dents

Avant le point de presse du premier ministre Legault, les trois partis d’opposition avaient fait des sorties, mardi, pour réclamer davantage de transparence de la part du gouvernement quant aux motivations l’ayant mené à prendre les décisions annoncées au sujet des zones rouges.

En point de presse à l’Assemblée nationale, mardi, le chef par intérim du Parti québécois (PQ), Pascal Bérubé, a estimé que la santé publique n’avait d’autre choix que de rendre publics dès maintenant les avis touchant les mesures affectant les secteurs de la restauration, des bars et de la culture.

Les partis d’opposition n’ont pas à «accepter sans questionner» des décisions gouvernementales ayant un impact important sur divers secteurs d’activité, décisions prises en principe à partir d’avis de la santé publique.

Les cheffes de l’opposition libérale, Dominique Anglade, et de Québec solidaire, Manon Massé, ont tenu essentiellement le même discours mardi.

«C’est terminé le temps où on demande aux oppositions de partager le message (du gouvernement) sans avoir aucune indication sur comment les décisions ont été prises», a plaidé M. Bérubé.

Avec La Presse canadienne

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