QUÉBEC _ La course à la direction du Parti québécois (PQ) se resserre, a constaté le candidat Alexandre Cloutier jeudi, le jour du dévoilement d'un sondage le montrant au coude à coude avec son adversaire Jean-François Lisée.
M. Cloutier a reconnu que les intentions de vote des militants ont bougé, alors qu'il estimait il y a dix jours que leur choix était fait.
"Je suis obligé d'admettre que ça a bougé dans les dernières semaines et que de toute évidence la course s'est resserrée, a-t-il dit en conférence de presse. Et il n'y a qu'une seule attitude à avoir, c'est travailler."
Au terme d'une semaine marquée par une controverse suscitée par M. Lisée sur le thème de la laïcité, M. Cloutier a déclaré qu'il est pénalisé par sa position plus modérée que celle de son adversaire.
"Je propose des choix aux militants du PQ qui vont amener du changement, a-t-il dit. Je fais de la politique par conviction, sans amalgame, sans raccourci, en répondant franchement aux questions des gens. Il y a un prix à payer pour ça. Mais je parle vrai, je suis vrai et c'est de ça dont les Québécois ont besoin."
M. Cloutier a présenté jeudi un nouvel appui du caucus, le député Gaétan Lelièvre, qui avait fait le choix de demeurer neutre dans la course.
Aux côtés du candidat, M. Lelièvre a observé que la course compte "deux candidats qui sont en tête".
"On a une course présentement, a-t-il dit. Les premières semaines, on avait une avance spectaculaire de la part d'Alexandre. Jean-François Lisée fait une belle course et les résultats sont au rendez-vous."
Par ailleurs, dans une conférence de presse qui a suivi celle de M. Cloutier, la candidate Martine Ouellet a accusé M. Cloutier d'avoir déformé ses propos quand il a affirmé, plus tôt jeudi, qu'elle s'était sentie menacée par des propos de M. Lisée sur son esprit d'équipe.
"Des conversations privées, en principe devraient rester privées, a-t-elle dit. Ce n'est pas ce que j'ai dit. S'il déforme mes propos pour parler aux journalistes, ça lui appartient."
Mme Ouellet a expliqué que les rivalités reliées à la course à la direction étaient maintenant à l'oeuvre dans le caucus péquiste, ce qui n'avait pas été le cas durant la précédente course qui a mené à l'élection de Pierre Karl Péladeau.
"Le caucus est rendu 'électoral' pour la course à la chefferie, a-t-elle dit. Il y a toutes sortes de positionnements, de manoeuvres, d'utilisation du caucus pour favoriser ou défavoriser un ou l'autre des candidats. Il faut analyser ce qui sort du caucus à cette lumière-là."
Plus tôt cette semaine, Mme Ouellet a accusé le chef intérimaire Sylvain Gaudreault de s'être ingéré dans la course lorsqu'il l'a rappelée à l'ordre lors d'un caucus, relativement à des déclarations qu'elle avait faites.
Mme Ouellet a également associé M. Gaudreault à l'establishment du parti quand, cette semaine, une publicité du PQ l'excluant a été diffusée.
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