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Gala de l'ADISQ 2020: Louis-José Houde règle nos comptes avec l'année 2020

«Ça ne s’appellera pas le Bye Bye, ça va s’appeler le Décal*sse...»
Radio-Canada

Après que certains des artistes québécois les plus écoutés de la dernière année eurent l’opportunité de se donner en spectacle aux quatre coins de la métropole (et ce, aussi bien sur le toit d’un immeuble, qu’au milieu d’un terrain de football), Louis-José Houde a pris le contrôle de la scène du studio 42 de la maison de Radio-Canada pour donner le coup d’envoi au 42e Gala de l’ADISQ en exprimant clairement son ras-le-bol envers l’année 2020.

«L’an dernier, je vous disais de ne pas vous rentrer des Félix dans la bouche. Cette année, je ne sais pas par où commencer», a-t-il lancé d’emblée, sur un ton quelque peu découragé.

«Une qu’on a hâte qui disparaisse, par exemple, c’est 2020. Ça ne s’appellera pas le Bye Bye, ça va s’appeler le Décal*sse

L’animateur a poursuivi en expliquant qu’il avait accepté d’animer de nouveau le gala cette année le 12 mars dernier, jour où le Québec a été frappé de plein fouet par la pandémie de COVID-19.

«Je ne savais pas que ça finirait dans une petite ambiance de présentation PowerPoint dans le Sheraton. On est 32 dans la place, ça sent le Windex, Radio-Canada filme avec son téléphone, on est branché sur le 110, et je ne sais même pas si je porte des bobettes en ce moment», a-t-il lancé.

L’humoriste s’est néanmoins dit heureux de remplir ce mandat («C’est la première fois où j’ai besoin de cet argent-là!»), lui qui n’aime pas non plus être seul le dimanche et pour qui ça faisait donc une «petite sortie».


Sexe (non consentant), drogue et ciné-parcs

Louis-José Houde a ensuite fait un petit tour d’horizon de ce qui a frappé la communauté artistique au cours des derniers mois : la nouvelle vague de dénonciations d’inconduites sexuelles, le retour en force de la cocaïne (!), et les spectacles dans les ciné-parcs.

«C’est une grosse année pour les psychologues, tout le monde est rendu chez le psy. Tous les dénoncés sont partis chercher de l’aide. Tu arrives dans la salle d’attente, ça l’air d’un Gala de l’ADISQ d’il y a cinq ans», a déclaré celui qui a admis que son psy devait le trouver un tantinet ennuyeux par les temps qui courent, lui qui n’a pas l’habitude de mordre des cuisses de chanteuses lors de soirées (trop) arrosées.

«Il faut qu’on parle de mettre le pénis dans un verre de bière mon minou. Il y a d’autres façons de dire aux dames qu’on les apprécie right through, a-t-il habilement formulé, faisant évidemment référence aux habitudes, disons, surprenantes de Kevin Parent.

«Un siffleux dans un verre, ça ne frise pas le génie. Un siffleux de 47 ans… Moins de quéquette bicentenaire dans ma bière, c’est là que je trace la ligne! Il arrive un âge où une graine doit se faire casanière. Ça ne se tient plus dans les mardis gras, garde ça à la maison!»

À la surprise (pas si) générale, Louis-José Houde a traversé la poudrerie pour parler du retour en force de… la cocaïne?

«Le problème avec la coke, c’est qu’il n’y a pas assez d’histoires où ça se termine mal pour nous convaincre de ne pas en prendre. Les conséquences de la coke ne sont pas assez claires. Il n’y a pas assez de récits qui se terminent en disgrâce dans une ruelle. ″Il avait un bel avenir, là il fait des covers d’Okoumé au coin de Panet et Ontario.″ On n’entend jamais ça!»

Après avoir décoché quelques flèches vers l’ambiance plus ou moins enlevante des spectacles présentés cet été dans les ciné-parcs de la province, Louis-José Houde a terminé son numéro sur une note plus solennelle en parlant du désir de nous rassembler qui nous habite tous à l’heure actuelle.

«C’est un dimanche pandémique de novembre 2020. Et ça fait huit mois que l’Amérique pleure. Alors ça fait du bien de vous entendre rire, de vous entendre jouer en vrai. Et j’espère que ce vrai-là va traverser chez vous, à la maison. Ce soir, on fait ça l’arrachée, avec une paire de pinces, une barre à clou, dans un sous-sol en direct d’une zone rouge», a-t-il conclu avant de lancer officiellement les festivités.

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