Le Bureau du premier ministre canadien s'insurge contre l'intrusion de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) lors de la dernière élection provinciale au Québec.
Le bureau régional de la capitale nationale du syndicat, qui représente les fonctionnaires fédéraux, a indiqué que le Parti québécois et Québec solidaire, deux partis souverainistes, étaient les mieux placés pour défendre les droits des travailleurs et appuyer le secteur public. Le Parti libéral du Québec et la Coalition avenir Québec étaient arrivés respectivement troisième et quatrième dans le palmarès de l'AFPC.
Dans un message envoyé à Radio-Canada, une porte-parole de Stephen Harper dénonce la position prise par le syndicat.
« Nous trouvons consternant que le syndicat qui représente des électeurs fédéralistes prenne position en faveur d'un parti séparatiste au Québec. » - Bureau du premier ministre du Canada
Le syndicat a également essuyé de nombreuses critiques à ce sujet.
Les députés conservateurs de la région d'Ottawa, Royal Galipeau et Pierre Poilièvre, ont refusé de commenter le dossier.
L'AFPC se défend
L'Alliance de la fonction publique du Canada se défend d'avoir recommandé à ses membres québécois de voter pour un parti souverainiste lors des élections de mardi dernier.
Larry Rousseau, président régional de l'AFPC, soutient que son organisme n'a jamais appuyé un parti en particulier.
Par contre, il a ajouté que les deux partis souverainistes « étaient les partis qui appuyaient le plus le syndicalisme pour garder les emplois dans le secteur public ».
Dans un communiqué, la présidente nationale du syndicat, Robyn Benson, a indiqué que les élections québécoises « ne constituaient en aucun cas un référendum sur la souveraineté ».
L'Alliance de la fonction publique compte plus de 20 000 membres en Outaouais.
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