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Grève étudiante : manifestations dans plusieurs villes du Québec

Des manifestations aux quatre coins de la Province
SRC

Les étudiants poursuivent leurs actions dans plusieurs villes du Québec pour dénoncer la hausse des droits de scolarité.

À Montréal, plusieurs dizaines de manifestants bloquaient toujours la circulation devant les bureaux de Loto-Québec, rue Sherbrooke Ouest, vers 17 h. Ils étaient plusieurs centaines à manifester à cet endroit en début d'après-midi.

La manifestation se déroule dans l'ordre. Les policiers bloquent néanmoins l'accès aux bureaux de Loto-Québec.

Les manifestants ont marché plus tôt devant les bureaux du premier ministre Jean Charest où un cordon de sécurité avait aussi été déployé pour empêcher les gens d'y pénétrer.

Ces manifestations étaient organisées par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ).

Plus tôt, une centaine d'étudiants ont manifesté de façon improvisée dans les rues du centre-ville de Montréal après avoir bloqué pendant plusieurs heures l'accès au siège social de la SAQ, où des échanges musclés ont eu lieu avec la police.

Vers 11 h, les forces de l'ordre, munies d'un avis d'éviction, ont dispersé à l'aide de poivre de Cayenne les manifestants réunis sur les lieux à l'appel de la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE).

Au moins un étudiant a été arrêté après que des bousculades eurent éclaté à la fois entre les étudiants et les policiers et entre les étudiants et des employés de la SAQ qui tentaient de pénétrer dans le bâtiment.

Après les avoir injuriés, les étudiants ont réussi à repousser les employés de la SAQ, qui sont retournés chez eux. Le siège de la société d'État a été fermé pour la journée.

Selon une porte-parole de la CLASSE, Jeanne Reynolds, l'association a ciblé cette entreprise étatique dans le but de forcer le gouvernement à écouter les revendications des étudiants. « On vient perturber les activités courantes de la SAQ pour la journée. On espère faire pression sur le gouvernement qui va nous écouter », a-t-elle déclaré.

La session n'est pas perdue

Le vaste mouvement de grève qui frappe les universités n'a pas, pour l'instant, compromis le trimestre d'hiver des étudiants. Des institutions consultées, seule l'UQAM a mis sur papier un plan d'urgence, détaillé. Ailleurs, on se prépare à du cas par cas. Lire le texte complet.

Ailleurs dans la province

À Québec, quelque 200 manifestants partis de l'Assemblée nationale ont parcouru les rues du centre-ville, bloquant la circulation en des endroits stratégiques. Plusieurs policiers ont encadré leurs déplacements et une arrestation a été effectuée.

Certains manifestants ont pénétré dans les locaux du ministère de l'Éducation, au complexe G. Par ailleurs, la police a évincé en matinée une soixantaine d'étudiants qui bloquaient les entrées du ministère des Finances.

Les étudiants ne laissaient entrer personne dans le bâtiment du ministère des Finances.

À Saguenay, au moins 500 personnes, dont une centaine de travailleurs en lock-out de Rio Tinto Alcan d'Alma, ont manifesté dans les rues de l'arrondissement de Jonquière. Une vingtaine d'étudiants ont aussi occupé un étage du Pavillon des humanités de l'Université du Québec à Chicoutimi pendant environ une heure.

À Sherbrooke, une centaine d'étudiants ont perturbé la circulation dans le centre-ville.

Un peu plus de 190 000 étudiants sont en grève mardi, estime la CLASSE, au lendemain du retrait du mouvement de plus de 37 000 étudiants des universités Laval et Concordia.

Lundi, la Coalition avait annoncé la multiplication des « actions de perturbations » menées par les étudiants pour marquer une nouvelle étape de la contestation contre la hausse des droits de scolarité à la suite du rassemblement « historique » du 22 mars à Montréal.

« C'est un appel qu'on lance aujourd'hui, un appel à la mobilisation de l'ensemble de la société civile, de l'ensemble des travailleurs et des travailleuses. La lutte contre la hausse des frais de scolarité va s'élargir à partir d'aujourd'hui pour contester les fondements mêmes de ce gouvernement-là », avait déclaré le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois.

Québec pourrait « améliorer » les prêts et bourses

Le premier ministre du Québec Jean Charest a démontré un timide premier signe d'ouverture en déclarant mardi être disposé à bonifier le programme de prêts et bourses du gouvernement.

« Au fil du temps, on va toujours chercher à améliorer notre système de prêts et bourses, qui est le plus généreux en Amérique du Nord [...] Est-ce possible de rendre meilleur notre système? La réponse sera toujours oui », a-t-il déclaré.

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