
Une étudiante de l'Université Laval qui souhaite assister à ses cours malgré la grève étudiante obtient gain de cause en Cour supérieure.
La Cour ordonne à l'Université, à l'association des étudiants en anthropologie et à celle des étudiants en histoire de laisser le libre accès à deux cours qui sont offerts au pavillon Charles-De Koninck.
Les cours visés sont Anthropologie du religieux et Ordre mondial au 21e siècle. Ils ont lieu le mercredi après-midi et le jeudi matin.
Le juge Serge Francoeur ordonne à l'Université, aux deux associations, à leurs membres et à toute autre personne « de ne pas faire d'intimidation, menace et manifestation ayant pour effet d'empêcher l'accès aux cours ».
Cette décision fait suite à une demande d'injonction déposée lundi par Catherine Leblond, une étudiante en voie de compléter son baccalauréat intégré en études internationales et en langues modernes.
« Évidemment je suis content. Ma cliente est contente, elle a obtenu satisfaction », indique l'avocat de la plaignante Frédéric Desgagné.
Si certaines injonctions n'ont pas été respectées lors des manifestations du printemps 2012, Me Desgagné s'en remet pour l'instant à la bonne foi de l'Université Laval et des associations étudiantes.
« Ils ont vu ce qui s'est passé par le passé. Il y a des ordonnances d'outrage au tribunal qui ont été émises, alors on espère ne pas se rendre là. » — Frédéric Desgagné
Il s'agit de la première injonction prononcée contre l'Université Laval dans la foulée du nouveau mouvement de grèves étudiantes.
Le juge confie à l'Université le soin de communiquer sans délai les conséquences de ce jugement à toutes les personnes concernées.
L'ordonnance est valable jusqu'au 10 avril. L'avocat de Catherine Leblond a déjà laissé savoir qu'il demanderait à ce qu'elle soit prolongée lorsqu'elle arrivera à échéance.


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