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«Tout le monde en parle»: Guy Nantel en huit citations

«Je suis souvent pris dans des controverses, et je n’ai pas peur. J'aime ça débattre...»
Karine Dufour via Radio-Canada

Guy Nantel était de passage sur le plateau de Tout le monde en parle, ce dimanche 2 février, pour faire le point sur sa réflexion à savoir s’il se lancera finalement dans la course à la direction du Parti québécois.

Bien que l’humoriste n’ait pas donné à Guy A. Lepage le scoop qu’il espérait en annonçant officiellement sa candidature à son émission, le principal intéressé a tout de même fait le point et offert une opinion claire sur différents éléments de sa carrière, passée, présente et peut-être future.

Toujours en réflexion

«J’ai promis à mon entourage politique que je leur donnerais une réponse avant la Saint-Valentin. C’est assez avancé, mais ça fluctue comme la bourse. Il y a des jours où je me dis que je suis fais pour ça, que j’ai ça dans le sang. Et il y a des jours où je me dis : ″J’aime tellement faire de l’humour, j’aime tellement ma vie actuelle″, que je suis parfois partagé dans tout ça.

Ne pas mélanger humour et politique

«J’avais dit à mon organisateur politique que si j’allais faire le tour de l’Abitibi, il n’y aurait aucun rassemblement. On ne profite pas de cette occasion-là. Si j’ai à retourner en Abitibi, je vais y retourner à d’autres dates entre deux spectacles. Je ne mélange pas les choses. À la fin des shows, je rencontre toujours le public depuis le début de ma carrière. Je suis désolé, mais même les gens qui veulent me parler du PQ, je ne leur en parle pas. On ne parle que du spectacle.»

Un personnage sur scène

«J’ai tellement passé de temps à vous expliquer que cette personne qui est sur scène, ce n’est pas moi. C’est ma personne qui interprète un personnage [...] Dans mes shows, je ris vraiment de tout le monde. J’ai souvent ri des souverainistes, je brasse les Québécois de souche, les immigrants, tout le monde. Je ris de ma mère, de ma femme, de ma fille, il n’y a rien à mon épreuve [...] Quand je suis sur une scène, c’est le deuxième degré, et quand je te parle là, c’est le premier.»

L’avenir du Parti québécois

«Je pense que ce parti-là a besoin de deux choses, essentiellement : d’unité et de se décomplexer. Je pense vraiment qu’on est là comme société. Il y a des partis où il y a de la corruption et toutes sortes de saloperies qui se font. Ça, ça passe toujours comme correct. Le seul parti qui veut vraiment porter à bout de bras l’idée d’une espèce d’identité axée autour de la langue qu’on parle, le seul pays francophone en Amérique, il y a des gens qui le bashent.

C’est assez unique que le Québec Bashing ne se fasse même plus de l’extérieur, mais de l’intérieur même. Ça en dit long sur notre anxiété comme peuple, et le fait qu’on manque de confiance en nous-mêmes.»

Karine Dufour via Radio-Canada

Ses atouts

«J’ai ça dans le sang. J’aime les débats, la joute, le combat. Je suis la politique. J’aime le Québec. J’adore faire de la tournée, rencontrer des gens. Il y a beaucoup de points en commun avec le métier qu’on fait [l’humour, ndlr].

Je suis souvent pris dans des controverses, et je n’ai pas peur. J’aime ça débattre. Les gens qui ne sont pas d’accord avec moi, souvent ça tourne aux insultes sur les réseaux sociaux. Je n’ai pas de problème avec ça. Je ne comprends pas pourquoi il y a tant de haine. On a le droit d’avoir des luttes politiques, des visions qui sont différentes. C’est comme ça qu’une société avance et évolue.»

Ses fameux vox pops

«Les gens qui font les vox pops sont volontaires. Ils font la ligne, ils attendent leur tour. Tout le monde sait dans quoi ils s’embarquent. On leur dit qu’on ne va prendre que leurs mauvaises réponses, qu’ils vont faire rire d’eux. Il n’y a personne qui rit de personne là-dedans. Ce qui m’étonne, c’est que les gens qui se portent à leur défense, ce sont souvent eux qui les méprisent.

Quand quelqu’un me dit : ″Franchement, ce n’est pas correct de rire des idiots″. C’est toi qui considère que ces gens-là sont idiots. Moi, je m’amuse énormément avec eux, et je pense qu’eux aussi s’amusent.»

Sa stratégie pour sauver le PQ

«Depuis des années, le Parti québécois a une stratégie de gouvernance provinciale, ce qui, selon moi, va à l’encontre du programme et de l’article 1 de ce parti-là, qui est de faire un pays.

Si j’allais dans la course, ce que je proposerais, ce serait de réduire le programme à sa plus simple expression : il n’y aurait aucune réforme sociale ou politique avant un référendum dans une première moitié d’un premier mandat.

L’objectif de ça, ce n’est pas que le chef du Parti québécois décide à quoi va ressembler le pays. L’objectif, c’est que ce ne soit pas le Canada anglais qui décide pour nous à quoi va ressembler notre pays. C’est l’autodétermination d’un peuple, et après on se chicanera entre nous autres pour savoir comment on peinture les murs. Mais là, le but, c’est d’acheter la maison.»

La politique signifierait-elle la fin de l’humour?

«Il y a eu six chefs du PQ dans les sept dernières années. Donc je devrais revenir avec un nouveau show dans deux ans!»

Tout le monde en parle est diffusée le dimanche à 20h, sur les ondes d’ICI Télé.

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