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«Histoire de jouets 4»: une première expérience de doublage pour François Bellefeuille

«Fourchette, c’est moi version spectacle pour enfants...»

«Je suis le fakir de l’humour», lance en riant François Bellefeuille, alors qu’il explique qu’en tant qu’humoriste, le fait de se lancer des défis le mettant dans des situations inconfortables lui permet d’évoluer encore plus rapidement. Son défi le plus récent? Celui de prêter sa voix au personnage de Fourchette, le nouveau héros du quatrième volet de la mythique série de films d’animation Histoire de jouets. Un personnage qu’on croirait taillé sur mesure pour l’humoriste, qui se retrouve autant dans la personnalité de son comique personnage que dans les thèmes abordés dans cette histoire prônant la confiance en soi et l’assentiment de sa destinée.


Fourchette, si près de François Bellefeuille

«Fourchette, c’est moi version spectacle pour enfants, explique François Bellefeuille. Si je ne faisais que des spectacles pour enfants, j’aurais exactement la même attitude que Fourchette». Ce personnage – un bricolage réalisé à partir d’une fourchette par la petite Bonnie lors de sa première journée à la maternelle – est décrit comme l’un des personnages les plus drôles de tous les films Histoire de jouets par celui qui lui prête sa voix dans la version québécoise.

Une première pour l’humoriste, qui avoue avoir ressenti beaucoup de nervosité et de doutes au début de l’aventure, mais qui a rapidement été rassuré par sa talentueuse coach de voix Sophie Dechaume. Par la confirmation des gens de chez Disney aussi, qui lui ont expliqué à deux reprises être extrêmement heureux qu’il ait accepté de prêter sa voix - qu’il a pu teinter d’une légère couleur québécoise – à ce nouveau personnage.

«La belle folie de Fourchette, on la retrouve beaucoup dans ce que je fais, dit-il. Son côté naïf aussi, son côté névrosé, charmant et à contresens, ainsi que sa manière de changer d’émotion très rapidement (par exemple, devenir excité à propos de quelque chose vraiment rapidement, j’ai fait souvent ça en humour pour faire rire). D’un point de vue comique, on dirait que les manières de faire rire de Fourchette sont pas mal les mêmes que pour moi sur scène.»

Si le caractère colérique de son personnage de scène ne se retrouve pas en Fourchette, c’est tant mieux pour l’humoriste, qui avoue tendre à s’éloigner de ce procédé désormais. «Je n’aurais pas aimé ni même accepté, je crois, de prêter ma voix à un personnage qui aurait été juste en colère», confie celui qui avait toujours rêvé de prêter sa voix à un personnage de film d’animation, et qui était déjà un grand admirateur de la franchise Histoire de jouets.

Exerçant le métier de vétérinaire avant de tout laisser pour devenir humoriste, François Bellefeuille parvient à faire de nombreux parallèles entre la trame narrative du film Histoire de jouets 4 et sa vie personnelle.

«C’est tellement un bon film, l’histoire est tellement travaillée, ça parle de la vie au fond. Ça parle d’écouter sa voix intérieure, de faire confiance à ce qui semble nous motiver, d’écouter ce qu’on ressent. La vie, parfois, nous amène dans des endroits qu’on n’avait pas imaginés. On pense qu’on est fait pour une voie, mais parfois il faut changer de voie, car c’est ce qu’on veut, parce qu’on est rendu là. C’est ce que j’ai fait quand j’ai changé de métier : écouter ma voix intérieure.»


La famille et la scène

Pour François Bellefeuille, papa «sur le tard» de deux jeunes enfants, deux choses prévalent pour le moment : ses enfants avec qui il souhaite passer un maximum de temps avant leur entrée à temps plein à l’école, et la scène sur laquelle il a décidé de se concentrer afin de pouvoir, justement, offrir plus de temps à sa famille.

«J’aime tellement mon spectacle Le plus fort au monde, explique-t-il. J’aime son efficacité, son rythme, le fait qu’il n’y ait pas de temps morts. Je souhaite chérir cela pour le moment. Au début, je voulais le rouler pendant deux ans, mais j’ai décidé de prendre une pause cet été et de recommencer en force à l’automne. Je veux m’assurer de garder le feu sacré pour ce spectacle.»

Se considérant choyé que ses salles de spectacles soient pleines, l’artiste affirme posséder une tonne de rêves et beaucoup d’ambition. Fort de son expérience dans la série Humoristes du monde présentée sur Netflix – qui lui a permis de rencontrer de nombreux humoristes anglophones et qui lui a «ouvert les yeux au marché mondial» - il a commencé à donner quelques spectacles en anglais dans de petits bars montréalais.

Il s’amuse ainsi à traduire son matériel et à se mettre encore une fois au défi en devant «réapprendre son métier à travers une langue qu’il ne maîtrise pas aussi bien que le français». Un exercice qui le mènera il ne sait trop où pour le moment, mais qui lui permettra de bâtir une heure de matériel pouvant servir à livrer un special d’une heure dans la langue de Shakespeare.

«Comme humoriste, me lancer des défis de ce genre et me rendre la vie un petit peu plus difficile, ça amène toujours le meilleur», ajoute celui que la perspective d’avoir des admirateurs à travers le monde un jour séduit.

Histoire de jouets 4 prend l’affiche partout au Québec ce jeudi 20 juin.

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