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Hôtel-Dieu de Québec : des citoyens et des commerçants forment une coalition

Hôtel-Dieu de Québec : des citoyens et des commerçants forment une coalition
Radio-Canada

Des citoyens et des gens d'affaires du Vieux-Québec unissent leur voix pour réclamer le maintien de l'Hôtel-Dieu dans le quartier historique.

La Coalition pour le maintien de l'Hôtel-Dieu dans le Vieux-Québec demande au gouvernement Marois d'abandonner le projet de transférer les services dans un hôpital neuf qui serait construit à côté de l'Enfant-Jésus.

Le président du Comité des citoyens du Vieux-Québec (CCVQ), Jean Rousseau, explique que transformer la vocation de l'Hôtel-Dieu engendrerait des impacts négatifs dans le quartier. « L'Hôtel-Dieu de Québec représente un cinquième de la superficie du Vieux-Québec. Alors, tous ses bâtiments, leur réutilisation et le contexte d'incertitude que cela va entraîner auront un impact majeur sur la vitalité économique du Vieux-Québec », soutient-il.

M. Rousseau estime que 2600 travailleurs, 60 professeurs, 100 étudiants et 500 visiteurs et patients externes fréquentent chaque jour l'Hôtel-Dieu. Même si le gouvernement envisage de déménager un millier de fonctionnaires de la santé si le projet d'agrandissement sur le site actuel est abandonné, le Comité de citoyens ne croit pas que ce soit une solution.

Le regroupement doit expliquer plus en détail sa position, vendredi matin, devant l'Hôtel-Dieu.

Débat politique

Jeudi, le déplacement des services de l'Hôtel-Dieu vers le site de l'Enfant-Jésus a fait l'objet d'un débat à l'Assemblée nationale. Le député de Québec Solidaire, Amir Khadir a demandé au ministre de la Santé de bien soupeser sa décision dans le dossier.

Amir Khadir a souligné en Chambre des études françaises et britanniques démontrant que la construction de mégahôpitaux de plus de 600 lits n'entraîne pas de diminution de coûts et affecte la qualité des soins. « L'expérience enseigne que c'est une source de surcoût et de dysfonctionnement », a résumé le député.

Le ministre de la Santé Réjean Hébert a répondu qu'il attendait les résultats de l'étude de faisabilité avant de se prononcer. Il maintient toujours que la réévaluation du dossier est justifiée dans le contexte actuel.

« C'est une pose pour pouvoir réfléchir de nouveau sur la meilleure façon de donner les soins, au bon endroit. C'est cette étude que le CHU est en train de réaliser et nous attendrons les résultats de cette analyse », a répondu le ministre Hébert.

L'étude du CHU doit être remise au gouvernement le 21 juin prochain.

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