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«Il faut 40 millions de dollars pour la culture», martèle le Conseil québécois du théâtre

«Il faut 40 millions de dollars pour la culture», martèle le Conseil québécois du théâtre
Caiaimage/Sam Edwards via Getty Images

Les 4 millions de dollars supplémentaires octroyés au Conseil des arts et des lettres du Québec par le gouvernement libéral sont loin de faire des heureux. Le Conseil québécois du théâtre (CQT) a convié mercredi les représentants des médias pour une conférence de presse dénonçant l’insuffisance des sommes allouées par l’État.

Réunis au Théâtre du Quat’Sous, les membres du CQT, artistes et représentants du milieu ont qualifié les 4 millions de dollars dégagés par le ministère de la Culture de «basse manœuvre politicienne destinée à gagner du temps à l’approche des élections». Tous s’entendent pour dire qu’il faudrait plutôt 40 millions de dollars de financement.

«On réclame 40 millions de dollars et le ministre de la Culture nous en accorde dix fois moins, a déploré en entrevue Denis Bernard, directeur du Théâtre La Licorne. On n’est pas des bullshiteux! Les 40 millions de dollars que l’on demande sont le fruit d’un calcul qui doit nous revenir.»

Mobilisation

Rencontré en marge de la conférence de presse, Denis Bernard a ajouté que la classe politique faisait preuve de «mépris» envers la culture. «Nos politiciens n’ont aucune vision. Ils refusent de reconnaître la culture comme étant un fait essentiel et nécessaire à défendre et à porter à bout de bras. On est en bas de la liste d’épicerie. On est là quand il reste un peu de sous et cela est inacceptable.»

Le sous-financement et la précarité gagnent de plus en plus de terrain dans le milieu artistique québécois, assure le directeur. «Les gens ne peuvent plus vivre de leur métier. Notre ministre de la Culture, Luc Fortin, ne défend pas la culture, il défend son caucus. Aujourd’hui, on se retrouve dans une espèce de marasme où l’on ne soutient plus rien. On fait des colonnes comptables. C’est une pensée consternante et déplorable.»

Depuis plusieurs semaines, le milieu culturel se mobilise pour obtenir davantage d’investissement public de la part du gouvernement. «On ne peut plus continuer à faire des réunions dans le vide. À un moment donné, il va bien falloir que la classe politique nous entende», a conclu Denis Bernard.

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