Le maire de Québec, Régis Labeaume, prévient que certains mots ou paroles ne pourront plus être tolérés à la suite de l'attentat perpétré contre le Centre culturel islamique.
Un texte de Louis Gagné
« Je pense que c’est un point tournant. Je pense qu’il y a des choses qui ne pourront plus être dites. Il y a des gens qui devront réfléchir. Le niveau de haine qui existe dans certains milieux ne pourra plus exister et il faut vraiment, à partir de maintenant, combattre ça », a déclaré M. Labeaume vendredi.
Le maire a soutenu qu’on « n’avait aucune idée du tort irréparable » que peuvent provoquer les messages haineux à l’endroit de la communauté musulmane.

«On a accepté ça trop longtemps et là, il faut agir absolument.» - Régis Labeaume, maire de Québec
Régis Labeaume a promis de mettre en place des « choses très concrètes » pour combattre les discours haineux. Il a mentionné que la Ville travaillait déjà à l'élaboration d'un plan sur le vivre-ensemble.
« On va aller beaucoup plus loin puis je pense que c’est notre devoir », a insisté le maire.
Liberté d'expression
Même s’il annonce que certaines « choses ne pourront plus être dites », Régis Labeaume se défend de chercher à s’en prendre à la liberté d’expression.
« Un moment donné, il y a un coût, il y a des limites. Là, revenez-moi pas avec l’histoire de la liberté d’expression. La liberté d’expression ne sera jamais en danger à Québec, au Québec et au Canada. Vous allez y veiller et je n’ai pas d’inquiétude là-dessus », a lancé le maire à l’attention des journalistes.
Plus tôt cette semaine, Régis Labeaume avait dénoncé « celles et ceux qui s’enrichissent avec la haine ». Selon la députée péquiste Agnès Maltais, ces propos ciblaient directement les radios de Québec.
Le maire n’a toutefois pas corroboré cette information, se limitant à parler des dirigeants, propriétaires et actionnaires d’entreprises qui « vendent des produits haineux ».