Les chefs innus sont unanimes : ils sont contre l’exploitation de l’île d’Anticosti et feront tout en leur pouvoir pour empêcher les trois forages prévus par Pétrolia cet été.
Les Innus, qui possèdent des droits ancestraux sur Anticosti, pourraient mettre en oeuvre divers moyens de pression politiques, juridiques et médiatiques afin de faire reculer Pétrolia, si nécessaire.
Ils expliquent cette décision par la nécessité de s’adapter à la « réalité internationale concernant les changements climatiques » qui s’impose à tous et qui oblige à faire des choix cohérents dans ce sens.
Trois forages avec fracturation devraient avoir lieu à l'été 2016. (Crédit photo : Marc Lafrance)
« La question des GES demeure également un important enjeu pour la Nation innue et c’est pourquoi les chefs de la Nation innue rejoignent la position du premier ministre et de son ministre : c’était une mauvaise décision de développer un tel projet à Anticosti », peut-on lire dans leur communiqué.
Le premier ministre Philippe Couillard a indiqué, vendredi, qu’il allait tout faire pour empêcher les forages prévus sur l’île d’Anticosti cet été, sans fermer la porte complètement au projet.
Même son de cloche de son ministre des Ressources naturelles, Pierre Arcand, qui a rappelé les engagements de la province pour réduire les gaz à effet de serre.
« L’accroissement de la production se produirait en 2040, alors qu’en 2050 on doit réduire son gaz à effet de serre de 80 pour cent. Est-ce que vous pensez que ça peut avoit beaucoup de sens? » a-t-il dit aux journalistes.
Selon une entente de principe, Québec devra verser des redevances à la communauté innue de Natashquan si l’exploitation pétrolière d’Anticosti allait de l’avant.
Or, la communauté rejette complètement le projet et indique qu’elle n’est plus intéressée à recevoir cet argent provenant de l’exploitation des ressources naturelles.
INOLTRE SU HUFFPOST
