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Intimidation: à nous de jouer dans la cour des grands

Si notre société veut s'attaquer sérieusement à ces gestes barbares et cruels qui ont déjà blessé tant de nos jeunes concitoyens, elle doit avoir un guide, un objectif précis et des moyens concrets. Montrons-nous à la hauteur de notre rôle d'adultes et jouons dans la cour des grands en adoptant une fois pour toutes une stratégie sans compromis envers l'intimidation.
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Même s'il existe depuis longtemps, le fléau de l'intimidation peut être combattu.

Or, si notre société veut s'attaquer sérieusement à ces gestes barbares et cruels qui ont déjà blessé tant de nos jeunes concitoyens, elle doit avoir un guide, un objectif précis et des moyens concrets. C'est pourquoi j'appuie entièrement la motion de mon collègue Dany Morin, qui demande au gouvernement fédéral de se doter d'une stratégie nationale de prévention de l'intimidation.

On le sait, l'intimidation ne se confine plus de nos jours à la cour d'école. La révolution Internet a multiplié les occasions de répandre des rumeurs blessantes et d'humilier publiquement les moutons noirs des classes primaires et secondaires. On partage des montages photos par courriel, on vandalise le mur Facebook d'une cible, on profère des menaces sur Twitter... Toutes ces méthodes ajoutent une couche de malheur à ceux qui subissent quotidiennement les quolibets et les coups de poing.

C'est précisément pour refermer cette nouvelle fenêtre numérique que mon collègue a déposé sa motion. Selon le texte proposé à la Chambre des communes, la stratégie nationale serait articulée autour de la cyber-intimidation. La compétence du gouvernement fédéral en matière de télécommunications permettrait donc d'agir concrètement, tout en laissant toute la marge de manœuvre nécessaire aux provinces. Afin de mieux comprendre le phénomène, un comité parlementaire spécial non partisan serait aussi créé.

L'intimidation est un fléau rendu possible par l'inaction de la société. Heureusement, des voix de plus en plus fortes et nombreuses commencent à s'élever. Plusieurs initiatives personnelles ont été mises sur pied, notamment celle du jeune Maxime Collard. Le Québec étudie présentement le problème en commission parlementaire et l'Ontario a adopté récemment une loi contre l'intimidation.

L'époque de l'aveuglement volontaire, des silences complices et des non-dits est révolue. Montrons-nous à la hauteur de notre rôle d'adultes et jouons dans la cour des grands en adoptant une fois pour toutes une stratégie sans compromis envers l'intimidation. Appuyons l'initiative de mon collègue Dany Morin et nous aiderons le bien à jaillir dans nos écoles.

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