
Si nous avons parfois l'impression de ne jamais vraiment réussir à connaître les gens qui font partie de notre entourage, qu'en est-il de la connaissance que nous avons de nous-mêmes? Bien sûr, nous nous voyons agir et intervenir dans les différentes situations placées sur notre route, mais savons-nous seulement pourquoi nous adoptons certains comportements et attitudes et savons-nous comment modifier ceux-ci lorsqu'ils nous désavantagent?
Pour ma part, le plus beau voyage est celui qui m'amène à mieux comprendre qui je suis et, de ce fait, à me conscientiser davantage par rapport à certains aspects de ma personnalité qui m'empêchent d'avancer dans la vie ou d'accéder à un plus grand bonheur. Et ce voyage, je le fais depuis toute petite. Très tôt, je me suis mise à analyser, à être interpellée et fascinée par l'être humain et, par conséquent, à vouloir mieux connaître la véritable personne en moi, celle qui se cache derrière toutes ces couches d'ego.
Si nous n'avons pas ce désir de nous tourner d'abord vers nous-mêmes chaque fois que nous vivons des circonstances désagréables, nous risquons de passer notre existence à trouver que la vie est beaucoup trop injuste. En fait, nous refusons de voir que nous avons une très grande part de responsabilité dans tout ce qui nous arrive, et encore plus dans tout ce que nous aimerions voir arriver, mais qui nous est refusé, parce que nous n'entretenons pas les pensées et les comportements adéquats.
Se pointer soi-même d'abord
C'est dans notre nature de toujours penser que ce sont les autres, les fautifs. En fait, c'est un réflexe tout à fait naturel que de vouloir se défendre d'abord, puis peut-être de prendre un peu de recul, pour finalement réaliser que nous sommes probablement celui ou celle qui a complexifié négativement la situation.
Si, à partir d'aujourd'hui, nous pouvions développer cet automatisme de nous pointer nous-mêmes d'abord, c'est-à-dire de toujours nous remettre en question en premier pour, ensuite, nous tourner vers l'autre s'il y a lieu, combien de conflits seraient rapidement réglés ou épargnés?
Bien évidemment, cela demande un peu plus de temps et d'énergie que de commencer par se juger soi-même, pour éviter de juger les autres incorrectement. Et il est vrai que ça prend aussi une certaine dose d'humilité — qui nous fait souvent défaut — pour reconnaître que nous sommes fautifs. Toutefois, je vous le dis, l'aventure en vaut la peine.
Nous devons réviser notre définition de ce qu'est avoir une grande force de caractère.
Ça n'est pas de toujours avoir le dernier mot, mais c'est d'avoir le mot juste. Et si cela demande que nous ayons à faire maints mea culpa, qu'il en soit ainsi. Au fond, c'est quelque chose d'extrêmement positif que d'admettre ses torts, car peu de gens ont le courage de le faire.
En fin de compte, ça n'est pas celui qui se défend qui est le véritable gagnant, mais celui qui est toujours en quête de la vérité quelle qu'elle soit et qui s'assure que celle-ci prime dans toutes ses relations et interactions avec les autres.
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