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Marcher sur les fleurs

Aujourd'hui, c'est le Jour de la terre. Un jour ce n'est pas assez pour célébrer celle qui nous accueille depuis des millions d'années et que nous cessons de piétiner. C'est tous les jours qu'on devrait se tenir debout pour la défendre et la fêter. Parce que l'environnement, ça c'est une vraie affaire !
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Depuis que l'homme a découvert la marche à pied en se dressant sur ses pattes arrière, il écrase tout sur son passage: le gazon, les gêneurs, les fourmis et les fleurs.

Quand il n'était que piéton, ce n'était pas trop grave. Même piétiné, le gazon se remettait toujours à pousser.

Et puis l'homme a inventé la roue, les routes, l'asphalte, l'échangeur Turcot et les VUS pour rouler dessus.

Et les fleurs ont eu encore un peu plus de mal à se frayer un chemin vers la lumière.

Mais ce n'était rien à côté de ce que l'exploitation des ressources naturelles et l'étalement urbain allaient leur faire subir. Arrachées, écrasées, noyées sous le béton, imbibées de produits chimiques, remplacées par des stationnements de centres d'achats, englouties par des puits sans fond, pulvérisées par fracturation hydraulique, engluées dans des sables bitumineux...

Les fleurs espéraient le printemps.

Elles l'ont attendu vainement. C'est la mort qu'elles ont rencontrée au tournant.

Les fleurs, ce n'est pas seulement la beauté d'un instant, le parfum d'un moment, la couleur d'un élan du cœur, c'est la vie. La nôtre. La vôtre. Celle de nos enfants. Celle de notre histoire

Une fleur qui meurt, c'est la vie qui s'en va. Les fleurs ne poussent pas sur le sable bitumineux. Elles n'éclosent pas dans les champs d'épuration. Elles ne s'épanouissent pas dans l'eau contaminée. Elles ne fleurissent pas sur le bitume.

Au lieu de marcher sur les fleurs, je préfère marcher pour elles. Aujourd'hui, c'est le Jour de la terre. Un jour ce n'est pas assez pour célébrer celle qui nous accueille depuis des millions d'années et que nous cessons de piétiner.

C'est tous les jours qu'on devrait se tenir debout pour la défendre et la fêter.

Parce que l'environnement, ça c'est une vraie affaire !

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