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Juste pour rire: une finale toute en disco avec Kool & the Gang

Le spectacle de clôture du festival n'a pas déçu.
Kool and the Gang dans un concert à Madrid, juillet 2009
Juan Medina / Reuters
Kool and the Gang dans un concert à Madrid, juillet 2009

Il y avait risque de s'égratigner la rétine si on passait par la Place des Festivals – dangereusement surpeuplée – dimanche soir, alors que le groupe icône de l'époque disco Kool & the Gang avait le mandat de conclure le 35 Festival Juste pour rire sur une note festive.

Mission accomplie : non seulement les habits brillaient et clignaient probablement jusqu'au boulevard René-Lévesque, mais les saxophones, trompettes, guitares, claviers, batteries, trombones, tambourins, et tutti quanti, des 10 membres de la formation américaine, laquelle roule depuis 1964 – avec, bien sûr, quelques changements de personnel en cours de route jusqu'ici – ont généré quantité de déhanchements et tapements de mains aux abords de la Place des Arts.

La foule était presque trop compressée pour que chacun puisse se laisser aller à ses propres épanchements, mais l'énergie était incomparable et, à elle seule, la température douce, qui ne nécessitait même pas une veste légère pour traverser la soirée, faisait le travail.

Nos hommes ont fait leur entrée dans un boucan électro qui aurait pu avoir les sonorités de 2017 mais, rapidement, les effluves des années 70 ont repris leurs droits. Fresh était un excellent coup de canon pour dégainer, et l'ambiance survoltée d'avance se chargeait du reste.

Les plus jeunes en avaient un peu cure de ne pas nécessairement reconnaître les Take My Heart, Joanna, Too Hot, Hollywood Swinging ou la ballade Cherish (un brin plus familière, qui a provoqué une levée de briquets et de cellulaires allumés), mais il faisait assurément bon entendre les Jungle Boogie, Funky Stuff, Ladies Night, Get Down On It et, bien sûr, Celebration, qui ont fait la renommée du groupe. Les plus vieux, eux, en connaissaient déjà beaucoup de Kool & the Gang et se sont laissés emporter par la nostalgie sans plus de cérémonie.

Ce dernier titre, Celebration, qu'on attendait bien sûr comme le Saint Graal, a été amorcé dans un tintamarre lumineux et sonore, et n'avait rien de spécialement épique, mais on s'y est trémoussés comme s'il n'y avait que cet air sur Terre, et les voix se sont allègrement jointes aux couplets et au célébrissime refrain, pendant que, derrière, des danseuses sveltes en tenues pour le moins légères s'excitaient à en perdre haleine.

Musiciens avant d'être amuseurs, les actuels piliers de Kool & the Gang ont multiplié les solos – trombone, saxophone, clavier – qui auraient pu tempérer l'atmosphère, mais le cœur à la fête de tous n'avait pas envie de s'estomper. Ils n'ont pas non plus beaucoup parlé pendant leur prestation : ce n'était ni le contexte, ni le moment, de toute façon. On voulait danser, et on a dansé! Au grand bonheur, sans doute, des troupes de Juste pour rire, qui n'aspirent qu'à créer de tels rassemblements d'envergure au fil des ans.

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