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Le premier ministre Justin Trudeau critique les «politiques de peur» de Donald Trump

Trudeau critique les «politiques de peur» de Trump
PARIS, FRANCE - NOVEMBER 29: Canadian Prime Minister Justin Trudeau leaves after a meeting with French President Francois Hollande (not seen) at the Elysee Palace in Paris, France on November 29, 2015. (Photo by Mustafa Yalcin/Anadolu Agency/Getty Images)
Anadolu Agency via Getty Images
PARIS, FRANCE - NOVEMBER 29: Canadian Prime Minister Justin Trudeau leaves after a meeting with French President Francois Hollande (not seen) at the Elysee Palace in Paris, France on November 29, 2015. (Photo by Mustafa Yalcin/Anadolu Agency/Getty Images)

OTTAWA _ Le premier ministre Justin Trudeau condamne les politiciens qui font la promotion de "politiques de peur", qu'il a qualifiées "d'irresponsables et d'ignorantes".

Lors d'une assemblée publique télévisée au Centre national des Arts d'Ottawa, présentée par le magazine Maclean's, le premier ministre s'est fait demander ce qu'il pensait du candidat à l'investiture républicaine Donald Trump, qui a tenu des propos controversés notamment sur les musulmans.

M. Trudeau a d'abord évité de donner son opinion sur une élection étrangère, ajoutant que le Canada devrait maintenir une relation avec le prochain président américain, peu importe sa couleur politique.

Il a cependant déclaré qu'il était content de pouvoir réaffirmer sa position sur les politiques de division prônées par certains politiciens. La diversité ne rend pas les gens plus faibles, elle les rend plus forts, a martelé M. Trudeau.

Il a indiqué qu'il s'opposait fermement "aux politiques de division, de peur, d'intolérance" et à la "rhétorique haineuse".

L'homme d'affaires Donald Trump, qui mène la course chez les républicains, s'est élevé contre l'immigration illégale et contre l'accueil de réfugiés, proposant d'interdire temporairement l'entrée de tous les musulmans aux États-Unis.

"Si nous permettons aux politiciens de gagner en faisant peur aux gens, nous ne serons pas plus en sécurité. La peur ne rend pas (notre pays) plus sécuritaire, elle le rend plus faible", a-t-il déclaré.

"En ce moment, alors que nous avons des raisons d'être inquiets sur notre sécurité dans le monde et ici, à la maison, nous devons nous concentrer à protéger nos communautés et unir nos communautés au lieu d'essayer de construire des murs et de poser des communautés comme boucs émissaires", a-t-il poursuivi.

Les musulmans, a-t-il rappelé, sont les premières victimes des attentats terroristes dans le monde. "Englober (le groupe armé État islamique) et les autres avec tous les musulmans n'est pas juste ignorant, c'est irresponsable", a-t-il tranché.

M. Trudeau a également critiqué la rhétorique agressive utilisée par ses prédécesseurs, les conservateurs, sur la scène internationale contrairement à celle utilisée par les gouvernements libéraux d'autrefois.

Le premier ministre estime que le gouvernement Harper a souvent utilisé des mots durs, distribuant les coups à ses opposants. "J'ai adopté une approche très différente qui était beaucoup plus inclusive, plus amicale, plus concentrée sur l'écoute, sur l'engagement, sur la résolution de problèmes", a-t-il ajouté.

"Les Canadiens ont répondu très positivement à cela. Pourquoi les citoyens de la communauté internationale seraient-ils différents?", a-t-il poursuivi.

Pendant l'assemblée, qui a duré une heure, le premier ministre a répondu aux questions des journalistes, du public dans la salle et de gens sur les médias sociaux.

Il a reçu des questions sur une variété de sujets, de la politique fiscale, aux réfugiés, et même sur le dernier film de la série "Star Wars", qu'il dit avoir trouvé très bon.

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