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Kia Sorento 2016 : On n'a plus les Kia qu'on avait (PHOTOS)

Kia Sorento 2016 : On n'a plus les Kia qu'on avait
Courtoisie

On dit que ça prend quatre ans avant que la perception que l’on se fait d’un constructeur automobile se renouvelle dans notre esprit. Je m’explique; à moins que vous soyez un avide amateur d’automobile qui passe ses journées sur les sites de nouvelles et sur les forums de discussion, vous magasinez probablement une voiture à peu près tous les quatre ou cinq ans.

Durant cette période de temps, les choses changent considérablement, et ce, pour la majorité des constructeurs. Et lorsqu’on compare Kia il y a cinq ans et Kia en 2016, le progrès est d’autant plus étourdissant. Je ne dis pas que le Kia d’avant était banal, mais le constructeur coréen avait certes beaucoup de choses à apprendre et, par le fait même, beaucoup de « croûtes à manger ».

Kia Sorento

On peut hypothétiquement avancer que Kia, dans son ascension constante des dernières années, s’attendait à deux choses du grand public. Primo, que l’on mette de côté ce que l’on pensait de Kia dans ses débuts, secundo, accepter que son design est différent de celui de Hyundai, parce qu'on le sait presque tous, ils sont sous la même direction.

Mais comment quantifier le progrès de Kia au fil des années? Le Sorento peut constituer une bonne unité de mesure en ce sens, parce qu’il a subi une évolution constante, dans un segment extrêmement contingenté. De plus, ce VUS comporte beaucoup d’innovations sur les plans du design, des technologies motrices et des commodités que Kia tente d'appliquer à toute sa gamme.

Une motorisation petite, mais costaude

Avec le Sorento 2016, on peut choisir entre trois moulins, soit un quatre cylindres de 2,4 litres à aspiration naturelle, le bon vieux V6 de 3,3 litres, et un nouveau moteur turbo de 2,0 litres à quatre cylindres qui est le nouveau venu. Et c’est cette dernière motorisation turbocompressée qui animait les roues de mon modèle d’essai.

Avec un VUS de ce format, il est tout à fait normal d’angoisser légèrement à la vue des chiffres « 2,0 », la grosseur du bloc-moteur étant une partie importante dans le facteur couple à bas régime, en théorie.

Or, notre 2,0 L GDI développant 240 ch et 260 lb-pi de couple n’avait aucune, mais alors aucune intention de chômer. La technologie qui entoure le système de turbocompression est bien réglée, la pédale est franche et le couple abonde à bas régime.

Bref, cette motorisation n’a jamais hésité sur la route, et elle a réussi à braver les dépassements, accélérations brusques et les essais à haute vitesse auxquels je l’ai soumise, en ville comme sur l’autoroute.

Sur le plan de la tenue de route, le Sorento impressionne sur presque toute la ligne. Il est lourd, avec un peu plus de 4 000 livres, mais avec une suspension bien calibrée et une traction intégrale dynamique, il a réussi à fournir agilité et précision. De plus, avec la direction assistée, les manœuvres se font toute en douceur.

Une petite mésaventure est survenue avec cette direction assistée : lors d’une journée où la température avoisinait les -30 degrés, j’ai garé le Sorento dans le stationnement de l’épicerie. Une fois les courses faites et le Sorento redémarré, le voyant de la direction s’est allumé et le volant est devenu très difficile à tourner, c’était comme être aux commandes d’un char d’assaut.

Or, le lendemain matin, tout était entré dans l’ordre. Peut-être le système n’a pas apprécié le temps exceptionnellement glacial de cette journée? On ne le saura probablement jamais.

L’habitacle est sans contredit le point le plus croustillant de l’évolution du Sorento de Kia. Si l’on compare la finition intérieure de la version 2010 versus celui de mon modèle d’essai, la différence est flagrante. Oui, on peut dire que tous les habitacles de (presque) tous les modèles dans le segment ont évolué depuis 5 ou 6 ans, mais les degrés sont indubitablement différents.

Les matériaux choisis, les plastiques noir piano qui ne ressemblent en rien à du plastique, les coutures, et les textures… la finition est quasi impeccable et l’assemblage est étonnamment harmonieux tout en surpassant les attentes que l’on a d’un VUS intermédiaire de ce prix. Les sièges offrent un confort plus qu’adéquat en plus d’être chauffés et ventilés – nous nous sommes passés de la ventilation durant cette semaine « sibérienne » sur le plan météorologique.

Le volant offre une emprise rassurante, ce qui est un détail peu important pour certains, mais je trouve personnellement que des rênes minces et écorchées ne fourniraient pas la même confiance au cavalier sur son cheval.

De la main agile de Peter Schreyer

À l’extérieur, la refonte d’il y a quelques années brille de tous ses feux. La grille de calandre signature Kia et les accents de couleur aluminium brossé sont indubitablement réussis. La combinaison, à l’avant des phares au xénon HID ainsi que des phares antibrouillard quadruples; la devanture est agressive, mais les détails sont fluides.

Notre Sorento SX était également équipé de superbes jantes de 19 pouces qui se marient parfaitement au thème extérieur. Bref, et avec objectivité, il est difficile de trouver des défauts sur le plan du design signé Peter Schreyer.

Kia est décidément dans la course effrénée de son segment avec le Sorento. Il tient tête à la majorité des véhicules de la catégorie, même les valeurs sûres comme le Highlander de Toyota et le Murano de Nissan. Mon modèle d’essai affichait une étiquette de prix de 42 095$. Pour la liste d’équipements offerts, c’est correct.

Mais là où le Sorento justifie son prix, c’est sur le plan du style et du charme, ce qui n’est pas le cas de certains de ses rivaux qui affichent une étiquette de prix similaire. Alors, dans 5 ou 6 ans, où se trouvera le constructeur coréen ? Nul ne peut le prévoir de manière définitive, mais on peut affirmer qu’il est sur la bonne voie.

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