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Zoofest 2015 - Kyan Khojandi, bien plus que le gars de «Bref» (CRITIQUE)

Kyan Khojandi, bien plus que le gars de «Bref» (CRITIQUE)
Louis Longpré/Zoofest

Si l’envie d’aller voir Kyan Khojandi en spectacle vous prend comme ça, faites vite! Les billets pour le voir dans la programmation du festival Zoofest risquent de s'envoler comme des petits pains chauds. Et avec raison. Dans ce nouveau spectacle intitulé Pulsions, il nous prend par la main et nous parle de la vie dans toute sa folie.

Pour ceux qui l’ignorent, Kyan Khojandi est le créateur de la série à succès Bref. C’est d’ailleurs sur cette note légère qu’il ouvre son spectacle en rodage dimanche soir. Une courte parenthèse sur cette émission au succès monstre qui l’a révélé au grand public. Efficace et bien dosé.

Pour briser la glace, le Français se permet quelques lignes sur la race humaine. Selon lui, la seule race suffisamment prétentieuse pour se lever un matin et ne pas se reconnaître comme une espèce animale. Après quoi, il nous propose des techniques pour contrôler ses pulsions : d’abord courir, puis se masturber. Deux thèmes sur lesquels il discourra sans malaise, avant de confier sa volonté d’avoir des enfants.

Il nous livrera ensuite quelques observations du quotidien sur ces gens qui ponctuent leurs phrases de gestuelles ou ceux encore qui répètent les fins de leurs phrases. Le public en aurait pris encore plus.

Avec Khojandi, les sujets sont aussi variés que la gamme d’émotions qu’il nous fait vivre : autant l’on peut rire de son imitation du gars qui se fait presque prendre par sa copine à une heure du matin alors qu’il est en train de se toucher, autant l’on versera une larme lorsqu’il nous raconte la perte d'un parent.

Le moment fort du spectacle est sans l’ombre d’un doute cet hommage qu’il réserve à son défunt père. Il nous parle de ses funérailles, de ses diatribes interminables et incompréhensibles, et de la fois où il était allé se recueillir devant sa tombe... Plus marrant à entendre qu’à lire.

C’est dans cette facilité à raconter les choses que Khojandi performe le mieux tout au long des 45 minutes de matériel. Chacune de ses histoires est parsemée de mimiques – une de ses plus grandes forces - qui nous permettent pendant de courts moments d’infiltrer son univers des plus loufoques.

Au final, l’humoriste a revisité Bref dans une adaptation québécoise qui va comme sur des roulettes. Le public lui a offert une ovation bien méritée. Bref, Kyan Khojandi est un conteur et un comédien hors pair.

Première partie

Roman Frayssinet, finissant de la plus récente cuvée de l’École nationale de l’humour, a assuré la première partie de la vedette française. Sans jamais tomber dans la facilité et les clichés, il nous a parlé de ses difficultés à arrêter de fumer et de ces gens qui fument des Pall Mall, «les pires cigarettes de la Terre».

Il admettra au public qu’il est non seulement Français, mais Parisien: «J’ai trouvé ça très difficile venir à Montréal, parce que tu es confronté à quelque chose que tu n’as jamais rencontré encore dans ta vie: le civisme.» Brillant et posé, ce jeune humoriste que l’on pourra voir dans une formule 60 minutes gagne à être découvert.

Kyan Khojandi, jusqu'au 26 août à l'Espace Zoofest.

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La série <em>60 minutes</em>

11 spectacles à voir au Zoofest

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