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La boxe québécoise a vécu un creux de vague sans champion en 2012 (PHOTOS)

La boxe québécoise a vécu un creux de vague
Lucian Bute, of Canada, holds up the belt after defeating Denis Grachev, from Russia, in a unanimous decision in their North American Boxing Federation light heavywieght title boxing match Saturday, Nov. 3, 2012 in Montreal. (AP Photo/The Canadian Press, Ryan Remiorz)
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Lucian Bute, of Canada, holds up the belt after defeating Denis Grachev, from Russia, in a unanimous decision in their North American Boxing Federation light heavywieght title boxing match Saturday, Nov. 3, 2012 in Montreal. (AP Photo/The Canadian Press, Ryan Remiorz)

MONTRÉAL - L'année 2012 a signalé la fin d'une période de presque cinq ans où la boxe québécoise pouvait se vanter d'avoir un, sinon deux, champions du monde dans ses rangs. Il pourrait toutefois s'agir d'un simple creux de vague.

Quand Lucian Bute s'est incliné devant Carl Froch, le 26 mai dernier, le Montréalais d'origine roumaine a dû renoncer à sa ceinture IBF des super-moyens après un règne de quatre ans et demi. Joachim Alcine est celui qui avait amorcé la séquence heureuse en devenant champion WBA des super mi-moyens aux dépens de Travis Simms, le 7 juillet 2007 au Connecticut. Il a ainsi lancé une période faste au cours de laquelle Adrian Diaconu et Jean Pascal ont tour à tour mis la main sur le titre WBC des mi-lourds. Ce dernier l'a ravi au premier, puis il a tenu deux ans, jusqu'à sa défaite du 21 mai 2011 contre Bernard Hopkins.

Que le Québec se retrouve sans champion aujourd'hui ne signale pas nécessairement un déclin. Il faut plutôt y voir un signe que nos boxeurs se battent désormais à des niveaux sans précédent.

«À ce niveau-là, tu peux gagner un combat et devenir champion, puis perdre le suivant facilement et devoir remettre ton titre», a fait remarquer Gaby Mancini, qui a été intronisé au Panthéon des sports du Québec en 2000, après avoir occupé pendant 20 ans le poste de président de la Fédération québécoise de boxe olympique.

Bute et Pascal pourraient redevenir champions dès 2013, tout dépendant s'ils pourront ou non affronter Froch et Chad Dawson, respectivement, au cours des prochains mois.

«Lucian a de belles chances de réussir s'il oublie son premier combat contre Froch, a indiqué Mancini, en faisant allusion à la correction que le Britannique a servi au boxeur de 32 ans. Son erreur la première fois, c'est qu'il a disputé le combat que Froch voulait qu'il dispute. Mais Lucian fait attention à son corps. S'il s'entraîne comme il devrait s'entraîner, il a des chances de gagner la revanche.»

Et un Pascal en santé a «une coche de plus» que Dawson, selon Mancini.

«Jean aurait pu faire mieux que ça contre Hopkins, a affirmé Mancini. Là aussi, il a fait le combat que Hopkins voulait qu'il fasse. D'après moi, Jean ne s'était pas bien préparé pour ce combat-là, tant physiquement que mentalement.»

Comme bien des observateurs, Mancini croit que des boxeurs comme Adonis Stevenson — s'il continue de progresser comme il l'a fait sous l'égide d'Emanuel Steward, décédé en octobre — et David Lemieux — s'il fait preuve du même sérieux qu'à l'approche de son dernier combat — ont également l'étoffe pour remporter un titre mondial. Tout comme Kevin Bizier et Antonin Décarie, s'ils profitent de circonstances favorables.

«On a encore de très bons athlètes ici, des athlètes qui vont réussir», a dit Mancini, qui a aussi agi comme entraîneur et arbitre après sa carrière de boxeur, qui l'a notamment mené aux Jeux olympiques de 1960 à Rome.

Même si Bute et Pascal aspirent au statut de champion parmi les champions, pour l'instant le Québec contemporain compte une seul véritable légende de la boxe, soit Arturo Gatti.

«Arturo est le plus bel exemple qu'on a vu ici, a lancé Mancini au sujet de celui qui a été intronisé au Panthéon international de la boxe en fin d'année 2012. C'est un gars de chez nous qui s'est développé ici et qui avait du coeur.

«Je me rappelle qu'on était en Italie pour une compétition Italie-Canada. J'étais le gérant de l'équipe et c'est là qu'Arturo m'a annoncé qu'à son retour à Montréal, il irait au New Jersey pour s'entraîner et joindre les rangs professionnels, a raconté Mancini. Les Jeux olympiques de Barcelone (1992) s'en venaient, mais il tenait absolument à aller aux États-Unis. Déjà, quand il était un petit bonhomme de 12 ans, il disait qu'un jour il allait devenir un boxeur professionnel et être champion du monde.»

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