RIMOUSKI - Une vieille tradition britannique vit peut-être ses derniers jours à l'Assemblée nationale. Un nombre croissant de députés souhaite qu'on interdise les applaudissements traditionnels lors de la période de questions au salon bleu.
L'idée lancée la semaine dernière par le député péquiste, et doyen de l'Assemblée nationale, François Gendron, a été reprise mercredi matin par le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard.
«Il faut l'essayer, a-t-il lancé à l'entrée du caucus présessionnel de son parti à Rimouski. C'est une question de respect des institutions. C'est un signe qu'on donne à la population qu'on est préoccupé par l'amélioration de nos institutions.»
«Ça donne une image plus positive, moins partisane», ajoute-t-il.
Stéphane Bédard s'engage même à aborder l'idée avec son homologue au gouvernement, Jean-Marc Fournier. Ce dernier a confié au quotidien Le Soleil que près de la moitié du caucus libéral appuie l'idée.
«Je vais l'approcher, dit Stéphane Bédard. Lui disait que son caucus semblait divisé, mais on est prêts à travailler en collaboration.»
Sans changer fondamentalement les rapports entre les partis au salon bleu, le leader parlementaire estime qu'il s'agirait d'un pas dans la bonne direction. «Il faut commencer quelque part», lance-t-il.
«Dans les commissions [parlementaires], les gens ne s'applaudissent pas après une intervention; en tout cas, c'est rare», souligne Stéphane Bédard.
Le leader parlementaire péquiste souhaite également revoir les règles pour faire avancer les projets de loi des députés. «On sait qu'il y a du temps inutilisé en chambre, dit-il. Si les députés avaient l'occasion de faire avancer leurs projets de loi [...], ce serait une façon de valoriser le travail de tout le monde.»
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