QUÉBEC – Une poignée de députés a déjà annoncé qu'ils ne sollicitaient pas un nouveau mandat, et d'autres sont toujours en réflexion sur leur avenir politique sur les banquettes de l'Assemblée nationale.
Qui part au PLQ?
Le plus récent nom sur la liste de ceux qui ne se représentent pas le 1 octobre 2018 est André Drolet, député libéral de Jean-Lesage, qui a été élu et réélu sans interruption depuis 2008. Il a confié au Journal de Québec qu'il ne sollicitera pas un quatrième mandat pour des raisons familiales.
Bien qu'il représente une circonscription de la région de Québec et qu'il peut donc revenir chez lui à la fin d'une journée de travail, l'homme de 63 ans dit qu'il veut passer plus de temps avec ceux qu'il aime – son épouse, ses deux fils et ses quatre petits-enfants.
En début de semaine, c'est la députée libérale de Richmond, Karine Vallières, qui annonçait dans un billet de blogue publié sur son site personnel, puis le site du HuffPost Québec, qu'elle voulait dédier les prochaines années à ses deux filles de 13 et 15 ans.
« La politique, ce n'est pas un job, c'est un don de soi. La politique, on doit la rechoisir à chaque campagne électorale, écrit l'élue à l'aube de la quarantaine. Je quitte pour l'instant, mais je ne dis pas non pour toujours. »
Le député libéral de Saint-François, Guy Hardy, a également annoncé qu'il ne solliciterait pas un nouveau mandat par voie de communiqué. Il n'aura fait qu'un seul mandat, après avoir défait le ministre péquiste de la Santé, Réjean Hébert, aux élections de 2014.
...et au PQ?
Le mois de janvier a été marqué par des annonces successives de départs au Parti québécois, à commencer avec la députée de Pointe-aux-Trembles, Nicole Léger, qui a annoncé qu'elle passait le flambeau après 22 ans en politique, presque sans interruption.
L'ex-ministre de la Famille dit qu'elle voulait confirmer son départ en politique le plus rapidement possible afin de permettre au parti de trouver une autre candidature lors de l'élection en octobre. À 62 ans, Mme Léger dit qu'elle part la tête haute.
Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste, Maxime Laporte, a déjà annoncé qu'il était candidat à l'investiture dans Pointe-aux-Trembles.
Mais c'est surtout le départ d'Alexandre Cloutier qui a retenu l'attention. Le député péquiste de Lac-Saint-Jean, qui s'est porté candidat à la direction du PQ à deux reprises, a annoncé qu'il ne sollicitait pas un autre mandat, le même jour que sa collègue Nicole Léger.
M. Cloutier, qui a été élu pour la première fois en 2008, dit qu'il n'avait plus le feu sacré pour continuer en politique. « Mon enthousiasme, surtout quand je traverse la réserve faunique des Laurentides pour me rendre à Québec, s'est effritée », a-t-il affirmé.
Toujours dans la même journée, une autre grande pointure du PQ, la députée de Taschereau Agnès Maltais a confirmé à son tour qu'elle ne se présentera pas en octobre prochain. Pourquoi? Parce qu'elle est « brûlée » après 20 ans en politique.
Le député de Bertrand, Claude Cousineau, se retire lui aussi de la vie politique après 20 ans de carrière pour se rapprocher de sa famille.
Qui réfléchit à son avenir politique?
D'autres annonces sont à surveiller du côté des libéraux. Le leader parlementaire et député de Saint-Laurent, Jean-Marc Fournier, entretient toujours un flou sur son avenir politique. Le ministre de l'Agriculture, Laurent Lessard, serait lui aussi en réflexion, selon La Presse +, tout comme les députés Pierre Reid et Norbert Morin.
Selon Radio-Canada, le député péquiste d'Abitibi-Ouest et doyen de l'Assemblée nationale, François Gendron, compte laisser sa place à la relève, mais l'annoncera en temps et lieu.
Le député péquiste de Rousseau et ex-ministre des Finances du gouvernement Marois, Nicolas Marceau, entretient pour sa part un flou sur sa décision. Il pourrait être tenté d'éviter une élection difficile dans un territoire devenu caquiste, selon La Presse +.
Les députés Pierre Paradis et Gerry Sklavounos, exclus du caucus libéral en raison d'allégations d'inconduite sexuelle, seraient eux aussi en réflexion sur leur avenir politique.