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« La situation économique du Québec est morose et inquiétante » - Nicolas Marceau

« La situation économique du Québec est morose et inquiétante » - Nicolas Marceau

Le Parti québécois dresse un constat dur et implacable du bilan économique des libéraux de Philippe Couillard, exemples à l'appui. En marge du caucus national du PQ à Saguenay, les députés Nicolas Marceau et Alain Therrien ont souligné qu'en matière d'économie, « on est bien loin de l'effet libéral qui nous a été promis en campagne électorale ».

Le PQ assène ses critiques alors que le premier ministre du Québec se trouve au Forum économique de Davos où le producteur d'acier Tata Steel a annoncé qu'il pourrait investir jusqu'à 400 millions de dollars au Québec d'ici deux ans dans le cadre du Plan Nord. L'attaque péquiste survient aussi au moment où des rumeurs de remaniement ministériel courent.

Le député de Rousseau et porte-parole du PQ en matière d'économie, Nicolas Marceau, ne se gêne pas pour accuser le président du Conseil du Trésor, Martin Coiteux, d'« écraser » ses collègues Carlos Leitao et Jacques Daoust, respectivement ministre des Finances et de l'Économie.

À son avis, M. Coiteux ne fait pas un bon travail : « Quand on tue l'économie en disant non à tout, quand on ne donne pas de moyens au ministre de l'Économie, quand on coupe en éducation, non, c'est pas bon ».

Le premier ministre lui-même, de l'avis des péquistes, n'est « pas vraiment intéressé » par les questions d'économie. « Son incohérence, son absence de plan nous signale, à nous, et aux investisseurs, que sa priorité n'est pas l'économie », dit Nicolas Marceau.

« La situation économique du Québec est morose et inquiétante » - Nicolas Marceau

Aux yeux de Nicolas Marceau, il est urgent que les libéraux se dotent d'un « plan de match » parce que les signes que l'économie du Québec bat de l'aile se multiplient :

  • le PIB a reculé en octobre;
  • la croissance économique pour l'année se dirige vers les 1 %, « ce qui est la moitié de ce qu'avait promis M. Leitao dans son budget de mars dernier », dit M. Marceau;
  • il y a 9000 chômeurs de plus aujourd'hui qu'en avril 2014;
  • les exportations ont diminué en novembre dernier et pour l'ensemble de l'année on est en retard sur le Canada « et tout le monde va convenir que malgré la baisse du dollar canadien, on ne ressent pas d'élan du côté de nos exportateurs »;
  • les investissements privés avaient reculé l'an dernier de 9,7 %. et cette année il est prévu qu'ils reculent encore de 2,5 %.

« Ce sont des chiffres qui sont très, très mauvais », déclare Nicolas Marceau.

De Sept-Iles à Anticosti

Relativement à l'annonce faite par le géant Tata Steel, Alain Therrien considère que « c'est une improvisation totale ». Le député de Sanguinet cite, pour étoffer ses propos, le fait que l'accès au port de Sept-Iles n'est pas possible pour cette compagnie-là.

« C'est un dossier qui traîne depuis longtemps; le ministre Daoust n'a jamais réglé ce problème-là, dit Alain Therrien. Le fer de lance de la politique énergétique sur la Côte-Nord, c'est justement le fait que le port de Sept-Iles soit accessible aux entreprises. Et ce n'est pas le cas. »

M. Therrien cite également FerroAtlantica et le projet de mine Arnaud comme étant des dossiers que le gouvernement Couillard n'est pas parvenu à faire avancer.

De son côté, Nicolas Marceau reproche à Philippe Couillard d'avoir « remis en question un contrat dûment signé par le gouvernement du Québec pour l'exploration à Anticosti ». Le député de Rousseau estime que le premier ministre envoie ainsi un mauvais message aux investisseurs. Il affirme aussi que, dans ce dossier, « il y aura matière à poursuite et ce n'est pas moi qui le dis, Petrolia l'a dit déjà ».

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