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«Lance et compte» à TVA: chronique de drames annoncés

«Lance et compte» à TVA: chronique de drames annoncés
Courtoisie

Avertissement aux adeptes de la première heure de Lance et compte: il y aura beaucoup de drames dans l’entourage du National cette saison. On souffle que la mort pourrait rôder de près, aller et revenir, et de virulents soubresauts pourraient secouer un ou des personnages auxquels nous sommes attachés depuis les premiers coups de patin de Pierre Lambert, dans les années 1980, lorsque la belle Ginette lui faisait encore les yeux doux. Le premier «Go! Go! Go!» du nouveau chapitre de la saga sera envoyé lundi prochain, à 21h, à TVA. On devine que les incorruptibles ne voudront pas rater le rendez-vous.

Les abonnés du Club illico, qui ont pu visionner en primeur les 10 épisodes en rafale dans le temps des Fêtes, connaissent les différents punchs. Disons simplement que les émotions seront vives dans vos salons pendant tout l’hiver. Mais il n’y aura pas que des écueils; chaque heure apportera son lot d’intensité. Il y aura de grandes, grandes peines et de grandes, grandes joies. Bref, ce sera du pur Lance et compte, comme ont pu le constater les journalistes en visionnement de presse, mardi matin.

On aura rarement besoin de lire entre les lignes pour saisir l’essence du propos, qu’on nous brandit au visage à coups de plans de caméra rapprochés, de musiques annonciatrices de coups de théâtre et de performances d’acteurs parfois chancelantes (on pense ici à l’analyste Yvon Pedneault, qui semble très peu à l’aise dans son propre rôle). Mais ce sont ces imperfections qui font le charme de Lance et compte, qui rendent la série authentique, distrayante et réconfortante. Pourquoi bouder son plaisir?

Phénomène impressionnant

L’auteur Réjean Tremblay, le réalisateur Frédérik D’Amours et la productrice Caroline Héroux ont abordé ce neuvième volet de Lance et compte comme si c’était le dernier. Pensant tirer un trait définitif sur les péripéties des Lambert, Gagnon, Mercier et compagnie, Réjean Tremblay s’est donc beaucoup moins autocensuré dans son écriture et n’a pas hésité à laisser aller des protagonistes-clés de son univers fictif et à provoquer des rebondissements spectaculaires afin de servir encore davantage son histoire. L’homme jure toutefois que, chaque fois qu’il termine de taper ses intrigues, il croit l’aventure achevée.

«Chaque année, ça finit», martèle-t-il, soulignant que le public a toujours le dernier mot.

Or, très fiers du produit qu’ils s’apprêtent à proposer aux téléspectateurs, le trio de créateurs remet maintenant en question son choix d’apposer un point ultime à sa fresque sportive. On a modifié le titre Lance et compte – La finale pour le limiter à Lance et compte, et Réjean Tremblay continue d’affirmer qu’il aurait encore de l’inspiration pour une Prolongation et une Fusillade.

Lorsqu’on effectue le survol de «l’empire» Lance et compte, on réalise à quel point celui-ci est important: depuis 29 ans, neuf tranches distinctes se sont succédées, à intervalles plus ou moins réguliers. Il y a d’abord eu les trois premières saisons, dans les années 1980 ; puis, le phénomène a amorcé sa deuxième vie avec Lance et compte – Nouvelle génération, en 2002. Ont suivi La reconquête (2004), La revanche (2006), Le grand duel (2009) et La déchirure (2012). Et c’est sans compter les six téléfilms de 1990-1991 et le film, sorti au grand écran en 2010.

Suprématie des Lambert

Il y aura donc bien du remue-ménage cette année, sur et hors la glace, pour nos bouillants joueurs de hockey. L’action reprend environ six mois après la fin de Lance et compte – La déchirure, que TVA diffusait à l’automne 2012.

Marc Gagnon (Marc Messier) et Pierre Lambert (Carl Marotte) sont toujours sur les dents après que le premier eût congédié le second, pour ensuite prendre sa place derrière le banc, parce que leur vision du jeu différait. Jadis grands amis, les deux hommes ne se parlent plus et se gardent mutuellement rancune, ce qui attriste leurs proches, dont leurs fils Francis (Louis-Philippe Dandenault) et Guy (Jason Roy-Léveillée).

Maintenant président et directeur général du National, et patron de Marc Gagnon qui entraîne toujours les troupes, Jacques Mercier (Yvan Ponton) est gonflé à bloc, pour ne pas dire enragé.

Tanné de voir l’arbre généalogique des Lambert se déployer dans son vestiaire (fils de Pierre, gendres de Pierre, clients de Pierre), Mercier posera un premier geste concret en allant chercher Roma Gauthier (Sébastien Delorme), ancien capitaine du Canadien, pour «mettre de l’ordre» dans l’équipe, ce qui effraiera grandement Guy, qui porte déjà le «C» sur son chandail du National et ne veut pas se faire éclipser. Mercier échangera aussi rapidement Michel Brassard (Dhanaé Audet-Beaulieu), le copain de Macha (Alyssa Labelle), à Détroit, en justifiant son petit gabarit («C’est pas le palais des nains, ici!», vociférera-t-il de son langage coloré) et ordonnera à Marc Gagnon de congédier Cathou (Hélène Florent), physiothérapeute du National… et amoureuse de Pierre.

Mais les différents entre Mercier et Gagnon ne datent pas d’hier, et l’impétueux Marc aura beaucoup de mal à contenir sa frustration lorsque Jacques se mêlera de ses plans de matchs, notamment lorsqu’il l’obligera à écarter Guy Lambert de l’alignement.

Ceci dit, les affaires tournent plutôt rondement pour le jeune héritier Lambert qui, à 21 ans, vient de parapher un lucratif contrat de 100 millions de dollars pour 12 ans. Déjà habitué aux joujoux de luxe, le garçon fait l’acquisition d’un hélicoptère pour rendre visite plus facilement à sa douce, Joannie (Laurence Dauphinais), à Roberval. Mais sa Joannie, elle, a encore les deux pieds sur le plancher des vaches. Des vaches de sa ferme, qui s’apprêtent à vêler. Les caprices de diva de son homme l’impressionnent peu. Guy devra-t-il affronter une rupture en plus de ses tourments professionnels?

Suzie Lambert (Marina Orsini), de son côté, procède à des traitements de fertilité pour tomber enceinte, tandis que Philippe Lalumière (Dave Morissette) s’engage dans une traversée du désert qui l’entraînera très creux, au plus profond de ses démons. Lui qui croyait se libérer d’un fardeau en sortant du placard et en avouant son homosexualité verra son bonheur lui éclater en face lorsque l’élu de son cœur le larguera. Lalumière posera des gestes graves, qui le plongeront dans un sérieux pétrin.

Enfin, les guerriers du National devront se méfier de la journaliste du Matin, Ilsa Trépanier (Sarah Dagenais-Hakim, qui remplace Bianca Gervais dans ce rôle parce que cette dernière était enceinte au moment du tournage), toujours à l’affût de scoops juteux.

Suzane Landry, directrice principale de Groupe TVA, a révélé mardi que Lance et compte avait obtenu un succès très enviable sur Club illico lors de sa période d’accessibilité, en décembre, mais n’a pu mentionner de chiffre exact de téléchargements.

Lance et compte, le lundi, à 21h, dès le 12 janvier, à TVA. Des extraits des huit premières saisons de la fiction sont disponibles sur le web et la chaîne Prise 2 leur consacrera un spécial intitulé La petite histoire de Lance et compte, animé par Annie-Soleil Proteau, le samedi 17 janvier, à 19h.

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