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Le Canada se tourne vers la Chine pour vendre son bois d'oeuvre

Le Canada se tourne vers la Chine pour vendre son bois d'oeuvre

Vulnérables aux conflits récurrents du bois d'oeuvre entre le Canada et les États-Unis, les producteurs canadiens auraient tout intérêt à se tourner vers de nouveaux marchés d'exportation.

Un texte de Mathieu Gohier

De retour au pays après une tournée de cinq jours en Chine en compagnie de représentants de l'industrie forestière, le ministre du Commerce international, François-Philippe Champagne, avance qu'il est temps pour les exportateurs de réduire leur dépendance envers les États-Unis.

En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, le ministre indique que les acheteurs chinois ne demandent pas mieux que d'importer davantage de bois canadien.

« On n'était pas dans une phase exploratoire, on était avec de vrais acheteurs qui connaissent très bien le bois canadien. Vous savez, nos exportations de bois d'oeuvre en Chine ont été multipliées par 25 depuis 2002 », indique-t-il.

Le ministre reconnaît du même souffle qu'il est plus facile pour les producteurs de Colombie-Britannique d'exporter en Chine que pour ceux du Québec. Qu'à cela ne tienne, la province doit quand même faire des efforts pour diversifier ses marchés, elle qui exporte la quasi-totalité de son bois aux États-Unis.

François-Philippe Champagne avance que le bois québécois intéresse aussi les marchés européens.

« Avant même de partir pour la Chine, j'ai appelé un acheteur en France qui me disait aussi se préparer à avoir du bois du Québec. On comprend dans l'industrie l'impératif de la diversification », soutient-il.

Preuve qu'Ottawa entend poursuivre ses efforts pour réduire la dépendance du Canada envers les États-Unis, le prochain voyage du ministre du Commerce international se fera au Japon pour encore une fois y trouver de nouveaux clients.

L'occasion de se renouveler

Le droit compensateur imposé par les États-Unis devrait aussi inciter l'industrie canadienne à se renouveler et à développer de nouveaux produits, ajoute François-Philippe Champagne.

« Parce que ça aussi, ça nous ouvre toutes sortes de possibilités, parce qu'on sait que l'industrie de la forêt, c'est une industrie qui peut innover », dit-il.

Le ministre insiste sur le fait que le bois est le seul matériau de construction produit à partir d'énergie renouvelable, un avantage sur lequel doivent miser les producteurs à l'international selon lui.

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