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Le directeur général de la CSDM se fait montrer la porte

La CSDM suspend son directeur général
Anne-Louise Despatie/Radio-Canada

Le directeur général de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) est suspendu avec salaire jusqu'à la mi-septembre. Le Conseil des commissaires a adopté la proposition de la présidente Catherine Harel-Bourdon au motif que le lien de confiance est brisé entre les élus scolaires et Gilles Petitclerc.

Un texte de Anne-Louise Despatie

La pression exercée par le ministre de l'Éducation, François Blais, qui demande des correctifs majeurs en s'appuyant sur le rapport de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, a causé des tensions au sein de la CSDM.

La présidente invoque le fait que M. Petitclerc ait recommandé l'octroi d'un contrat de 825 000 $ sans appel d'offres à la firme qui a produit le rapport demandé par le gouvernement.

Ce contrat visait à aider la CSDM à mettre en pratique les changements préconisés.

« C'est une suspension avec traitement. On demande d'avoir un rapport de vérification d'ici le 15 septembre. Donc ensuite on pourra statuer, selon le rapport qu'on va avoir, sur la gestion du directeur général en terme administratif et sur la gestion des ressources humaines, financières et matérielles », explique Catherine Harel-Bourdon, la présidente de la CSDM.

Les élus scolaires répondent ainsi au plan d'action proposé par Raymond Chabot Grant Thornton. Le rapport préconisait de revoir le profil et la composition de l'équipe de direction générale.

Le conseil des commissaires, qui a nommé un directeur général par intérim, va retenir une firme externe pour vérifier la gestion de Gilles Petitclerc qui est en poste depuis 2008.

La reconstruction de l'école Saint-Gérard toujours bloquée

Les parents et élèves qui espèrent retrouver leur école de quartier à l'automne 2016 risquent d'être déçus. L'école Saint-Gérard, qui a été démolie à cause d'une contamination aux moisissures, n'est pas encore en chantier.

L'écart de quatre millions de dollars entre le projet de la CSDM et le budget octroyé par le gouvernement ne permet pas de commencer la reconstruction de cette école fermée depuis plus de trois ans.

Mme Harel-Bourdon estime qu'à la vitesse où vont les échanges avec Québec, l'ouverture de la nouvelle école Saint-Gérard sera retardée. « On attend une réponse concernant les travaux de St-Gérard et le financement pour faire ces travaux-là. Mais on est de plus en plus sceptiques sur la possibilité d'ouvrir en septembre 2016 puisqu'aucun appel d'offres n'a été lancé et qu'il faut un minimum de 14 mois pour construire et préparer l'école. »

Catherine Harel-Bourdoin attend aussi une réponse du ministre François Blais depuis que la CSDM a soumis son plan de compressions de 23 millions de dollars pour la prochaine année scolaire, plan qui doit la ramener à l'équilibre budgétaire dans deux ans.

« Je n'ai pas eu de réponse pour une rencontre avec le ministre concernant le retour à l'équilibre budgétaire, malgré les demandes répétées », conclut Mme Harel-Bourdon.

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