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Le gouvernement Trudeau met fin au mandat du Bureau de la liberté de religion

C'est la fin pour le Bureau de la liberté de religion

OTTAWA – Le gouvernement Trudeau ne reconduira pas le mandat du Bureau de la liberté de religion après le 31 mars 2016, a confirmé le ministre des Affaires étrangères Stéphane Dion.

Lors d’une allocution à l’Université d’Ottawa, mardi, Dion a réitéré l’engagement des libéraux envers la liberté de religion ou de croyance, qu’ils défendront « bec et ongle, mais non par le bureau que le gouvernement Harper a créé expressément à cette fin ».

« Nous croyons que les droits de la personne sont mieux défendus lorsqu’ils sont considérés comme étant "universels, indissociables, interdépendants et intimement liés", selon la formulation de la Déclaration de Vienne », a précisé le ministre.

Dans une déclaration, Affaires mondiales Canada a confirmé que la promotion de la liberté de religion s’inscrira dans une « vision plus globale » qui reposera sur le « bon travail effectué par le Bureau de la liberté de religion ».

« Le Canada est d’abord et avant tout une société inclusive, et la décision d’intégrer la liberté de religion ou de conviction à un programme ambitieux relatif aux droits de la personne est le reflet de cette réalité », a ajouté le porte-parole John Babcock.

« Le gouvernement est résolu à élargir et à accroître l’engagement du Canada à l’égard de tous les droits de la personne, qui sont universels, indissociables et interdépendants. »

Mis en place par les conservateurs en 2013, le Bureau avait pour mission de protéger les minorités religieuses menacées, de lutter contre la haine et l’intolérance fondées sur la religion et de faire la promotion des valeurs canadiennes, comme le pluralisme et la tolérance.

L’ancien premier ministre Stephen Harper avait promis que le Canada ne resterait plus « silencieux » devant l’intolérance religieuse dans plusieurs parties du monde. Une décision qui avait été critiquée par l’opposition néodémocrate et des groupes de défense, qui y voyaient une façon d’instrumentaliser la politique étrangère à des fins partisanes.

Andrew Bennett, un ancien fonctionnaire, a été le premier – et le seul - ambassadeur de la liberté de religion au Canada. Il a accepté de se joindre comme chercheur senior chez Cardus, un think tank chrétien, jusqu'à la fin officielle de son mandat.

Affaires mondiales Canada confirme qu’il occupe toujours son poste pendant que le ministère envisage « les options les plus efficaces et les plus adéquates pour l’avenir ».

Les conservateurs ont présenté une motion, en février, afin d’appeler le gouvernement Trudeau à renouveler le mandat actuel du Bureau de la liberté de religion. Or, elle a été rejetée lors d’un vote le 21 mars dernier à la Chambre des communes.

Le Bureau de la liberté de religion bénéficiait d’un budget annuel de cinq millions de dollars et comptait sur un total de cinq employés, dont l’ambassadeur Bennett. L’expiration de son mandat venait à terme à la fin du mois de mars.

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