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Le leader parlementaire du Bloc appelle Martine Ouellet à démissionner

Le leader parlementaire du Bloc s'en prend à la députée de Vachon.

OTTAWA – La députée péquiste Martine Ouellet devrait démissionner de son poste à l’Assemblée nationale si elle devenait chef du Bloc québécois, a déclaré le leader parlementaire du parti au Huffington Post Québec.

« Si je veux attaquer l’éthique élastique de Justin Trudeau, j’aimerais bien que mon chef soit capable de le faire sans avoir les mains liées », a lancé Luc Thériault, député de Montcalm, en entrevue téléphonique.

La principale intéressée, qui attend de connaître les modalités de la course à la direction avant de faire connaître ses intentions, pense qu’il s’agit d’une déclaration « étonnante » de la part de M. Thériault.

Elle considère que l’enjeu de l’apparence de conflits d’intérêts a déjà été réglé, puisqu’elle a reçu le feu vert du commissaire à l’éthique à Québec. Ce dernier l’a toutefois avertie que la « perception du public pourrait être négative » si elle cumule les deux fonctions à la fois.

« On en a discuté avant Noël et là, ça commence à taper, cette histoire-là », soupire le député bloquiste Xavier Barsalou-Duval, qui appuie la potentielle candidature de Mme Ouellet. Il pense que le double rôle pourrait, au contraire, être positif pour la formation à Ottawa.

« Le commissaire à l’éthique a donné un point de vue légal, mais ce qui est légal n’est pas nécessairement moral, réplique M. Thériault. Je pense que le Bloc québécois mérite un chef à temps plein qui n’est pas rattaché à un autre Parlement. »

« Une logique bizarre »

Le député de Montcalm présentera une résolution, lors du conseil général du parti, le 4 février, afin de reporter l’élection du prochain chef du Bloc en juin 2018. Cela permettra de rallier plus davantage de candidatures, en son sens.

Mais Martine Ouellet n’est pas de cet avis. Selon elle, le Bloc doit élire un chef dans les plus brefs délais afin de faire élire un « maximum de députés » bloquistes aux prochaines élections fédérales en 2019.

« Avez-vous déjà vu des partis qui souhaitent que leur parti reste sans chef pendant les trois quarts du mandat? Les chefs par intérim, ça le dit, c’est pour gérer l’intérim. Les trois quarts du mandat, ce n’est plus de l’intérim. Je trouve que c’est une logique bizarre », dit-elle.

Le doyen du parti, Louis Plamondon, admet qu’il aimerait mieux que la course soit reportée d’une année. « Ça faciliterait la tâche de tous les candidats, dont celle de Mme Ouellet », précise-t-il.

M. Plamondon se dit toutefois confiant que le caucus bloquiste va se rallier à la décision finale, après le caucus national du parti.

Pas d’autres candidats en vue

M. Thériault aurait songé à l’idée de se présenter à la direction du Bloc québécois, mais aurait décidé de laisser tomber selon nos informations. Ce dernier a tout nié en bloc, dans une entrevue de suivi.

Si une course a lieu au printemps 2017, il dit qu’il n’a pas l’intention de tenter de se lancer pour éviter un « couronnement ». « Me présenter par dépit, ce n’est pas dans les cartons », a-t-il affirmé.

« Moi, ce qui m’intéresse, c’est le bien commun et le bien du parti. Je pense que mes propositions vont dans le sens de créer un mouvement qui va permettre au Bloc de redevenir une force et d’attirer des candidatures parce que le Bloc mérite une course. »

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