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Le ministre Bolduc se fait varloper à la reprise des travaux à l'Assemblée nationale (VIDÉO)

Les partis d'opposition s'en prennent à Bolduc (VIDÉO)

QUÉBEC - Les partis d'opposition ont braqué leurs tirs sur le ministre Yves Bolduc, mardi, à la reprise des travaux à l'Assemblée nationale.

La députée péquiste Agnès Maltais a sommé M. Bolduc de rembourser la prime de 215 000 $ qu'il a empochée après avoir pris 1500 patients à sa charge pendant son séjour dans l'opposition entre l'automne 2012 et le printemps 2014. M. Bolduc a abandonné sa clientèle aussitôt que le PLQ est revenu au pouvoir et qu'il a récupéré sa limousine de ministre.

Au moment où le gouvernement veut «vider les poches» des familles, il tolère la présence d'un ministre qui a profité «sans vergogne» des fonds publics, a soutenu Mme Maltais.

«On lui demande de rembourser ce dont il a profité sans vergogne, c'est-à-dire une lettre d'entente qu'il a lui-même signée et qu'on a été obligés de changer quand on est arrivés au pouvoir parce que ça n'avait aucun sens. Il le savait, il en a profité sans vergogne!», a lancé la leader parlementaire de l'opposition en Chambre, faisant allusion à l'incitatif financier mis en place par M. Bolduc lui-même du temps où il était ministre de la Santé.

«S'il est tellement attaché à cet argent, qu'il démissionne», a martelé la députée de Taschereau.

Le ministre de l'Éducation a répliqué qu'il avait «remboursé le montant nécessaire» et qu'il était temps de passer à autre chose.

«J'ai fait un don à deux organismes communautaires. J'ai assumé les responsabilités, je me suis occupé des patients, je suis très fier, comme médecin, de dire : 'Oui, il fallait aider nos patients,' mais pour moi, ce dossier est clos; j'ai fait les remboursements nécessaires», a-t-il insisté.

En fait, M. Bolduc a remis les 27 000 $ que lui réclamait la Régie de l'assurance maladie (RAMQ) pour les patients dont il n'a pas assuré le suivi requis. Pour prouver sa bonne foi, il a versé un montant équivalent à des organismes de charité. Bref, il a remboursé le quart de la prime de 215 000 $.

Le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, s'est porté à la défense de son collègue, faisant remarquer qu'il n'avait transgressé aucune loi.

«Est-ce que la loi a été suivie? La réponse: Oui, même un peu plus puisqu'il a lui-même décidé d'en faire un peu plus et d'en rembourser encore plus que ce que la loi permettait», a-t-il dit.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a pris le relai du Parti québécois, accusant le premier ministre Philippe Couillard de cautionner le manque de jugement de son ministre. À son avis, M. Bolduc ne pouvait tout simplement pas s'acquitter de ses responsabilités auprès de sa nombreuse clientèle médicale tout en exerçant à temps complet ses tâches de députés de l'opposition.

Son député, Éric Caire, a poussé le bouchon un peu plus loin.

«Il a abandonné ses électeurs pour ensuite abandonner ses patients. Comment le premier ministre peut-il, au détriment de l'éthique et de la morale, conserver sa confiance en un ministre qui, après s'être rempli les poches, a abandonné des gens qu'il avait juré de servir?», a-t-il soulevé.

À cela, M. Bolduc a répété qu'il était un travailleur infatigable, capable de combiner ses fonctions de médecin avec celles de député. Il s'est cité en exemple.

«J'étais dans une commission parlementaire qui siégeait le plus souvent, entre autres, celle mourir dans la dignité, j'étais toujours là. Vous m'avez toujours vu à l'Assemblée, a déclaré le ministre.

«Pour ce qui est de la pratique (...) Je travaillais le samedi puis le dimanche. En passant, si les médecins faisaient comme moi, probablement qu'il y en aurait moins, de pénurie. Le soir, je travaillais», a-t-il ajouté.

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