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Le pape François succède à Benoît XVI « Il fera beaucoup mieux que ce que j'aurais pu faire »

Les réactions du cardinal Marc Ouellet
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Même si le cardinal québécois Marc Ouellet était l'un des grands favoris pour succéder au pape Benoît XVI, il se dit aujourd'hui soulagé et très content du choix du cardinal Jorge Mario Bergoglio, et évoque du bout des lèvres « une demande très précise » que le nouveau pape lui a faite.

En entrevue à Radio-Canada, monseigneur Ouellet reconnaît que lorsque le choix est tombé sur l'archevêque de Buenos Aires, « certainement que cela a été une surprise, je crois même au début pour beaucoup de cardinaux, et pour moi aussi, au début, parce que ma première hypothèse était qu'à cause de son âge, peut-être qu'il ne retiendrait pas l'attention ». Mais « il y a une différence entre le conclave des médias, et le conclave réel », affirme le cardinal Ouellet, sourire en coin.

Aujourd'hui, l'ancien archevêque de Québec se dit convaincu que le cardinal Bergoglio est la bonne personne pour occuper le Saint-Siège. « C'est le choix de l'Esprit saint, et en ce sens, il fera beaucoup mieux que ce que j'aurais pu faire », affirme-t-il.

« Je crois qu'il a les qualités à la fois de pasteur et de réformateur », souligne Marc Ouellet. « C'est un homme très droit, très simple, qui a une très grande cohérence. Ce qu'il pense, il le dit », ajoute-t-il.

Interrogé sur les défis de l'Église catholique, dont la réputation a été entachée par des scandales sexuels et financiers au cours des dernières années, Marc Ouellet estime que le pape François « va continuer la ligne du pape Benoît XVI, très ferme, à propos de la lutte à la pédophilie ou à tout ce qui est abus de pouvoir ou abus sexuel dans l'Église ».

Au sujet de la position du cardinal Bergoglio durant la dictature argentine, le cardinal Ouellet souligne qu'« il a probablement cherché à ne pas être trop impliqué en politique parce que comme religieux, ce n'est pas notre domaine », ajoutant qu'en tant que pasteur, il a néanmoins représenté « la position de l'Église sur des questions éthiques qui sont battues en brèches par d'autres influences ».

Sans être étonné d'avoir été parmi les papabiles puisqu'il est l'un des très proches collaborateurs du pape, le cardinal Ouellet affirme que la possibilité de devenir le 266e pape lui a fait « un peu peur », et qu'« une fois le danger passé et le choix qui est tombé sur un autre », il est « tout à fait en paix et tout à fait convaincu qu'il fera très bien ».

Quant à une éventuelle succession du pape François, monseigneur Ouellet affirme ne pas être « certain de participer à un autre conclave ».

À plus court terme, Marc Ouellet croit avoir la confiance du nouveau pape pour continuer de présider la congrégation pour les évêques, et laisse planer le doute sur son rôle au sein de la curie romaine, après avoir été interpellé par le pape François.

Interrogé à savoir s'il s'est fait demander d'être secrétaire d'État, Marc Ouellet a d'abord nié, avant d'ajouter ne pas pouvoir entrer dans le détail, très souriant.

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