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Le projet de cimetière musulman rejeté à Saint-Apollinaire

36 citoyens ont exercé leur droit de vote dimanche.
La communauté musulmane de Québec souhaite implanter un cimetière à Saint-Apollinaire, sur un terrain appartenant à l’entreprise Harmonia. (Photo : Radio-Canada)
Radio-Canada
La communauté musulmane de Québec souhaite implanter un cimetière à Saint-Apollinaire, sur un terrain appartenant à l’entreprise Harmonia. (Photo : Radio-Canada)

Il n'y aura pas de cimetière musulman à Saint-Apollinaire, ont tranché les 36 citoyens qui ont exercé leur droit de vote dimanche.

Un texte d'Alain Rochefort

Après le décompte, 19 citoyens se sont prononcés contre le projet, 16 étaient en faveur, et un bulletin de vote a été rejeté.

Au total, 49 personnes pouvaient prendre part au référendum, mais le taux de participation a été de 73 %. Seuls les électeurs domiciliés dans la zone concernée par le projet de règlement avaient droit de vote.

Le débat identitaire divise la population de Saint-Apollinaire depuis plusieurs semaines.

La tension était d'ailleurs palpable à proximité du bureau de vote avec la présence notable de policiers.

La plupart des électeurs préféraient pour leur part ne pas émettre de commentaires aux médias tenus à l'écart.

Attentat de Québec

La polémique a débuté l'hiver dernier, lorsque le maire de Saint-Apollinaire, Bernard Ouellet, a permis aux musulmans d'aller de l'avant avec un projet de cimetière quelques semaines après l'attentat qui a fait six morts à la grande mosquée de Québec.

Le but était d'ériger un cimetière exclusivement musulman sur un terrain de 60 000 pieds carrés dans le parc industriel de Saint-Apollinaire.

Le terrain est la propriété du complexe funéraire Harmonia, promoteur du projet. Sa réalisation nécessitait toutefois un changement de zonage pour permettre d'y enterrer des corps.

Une opposition au projet s'est donc organisée autour de ce changement de réglementation. Les 17 signatures requises ont été apposées sur le registre pour l'ouverture d'un référendum en mai dernier.

Depuis ce temps, le débat s'est amplifié et a largement dépassé les frontières de cette petite municipalité de 6000 habitants.

Une plainte?

Maintenant que le projet est rejeté, il n'est pas exclu que la mosquée de Québec dépose une plainte à la Commission des droits de la personne, avait indiqué le responsable du dossier, Mohamed Kesri.

« On va réclamer le respect de notre droit parce qu'il aura été refusé d'une façon discriminatoire puisque les gens disent oui à un cimetière, mais non à un cimetière musulman. Il n'y a pas plus discriminatoire que cela. »

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